Les juifs avancent de plus en plus à visage découvert.
En voilà encore une preuve dans cet article de Gilad Atzmon publié par Silvia Cattori
En voilà encore une preuve dans cet article de Gilad Atzmon publié par Silvia Cattori
La Haute représentante de l’Union européenne chargée des Affaires étrangères et de la Sécurité a été critiquée hier pour avoir comparé l’assassinat de trois enfants et d’un rabbin lors d’un attentat perpétré par un tireur isolé, en France, à la situation régnant dans la bande de Gaza.
Lors de la conférence intitulée « Les réfugiés palestiniens dans un Moyen-Orient en pleine évolution », à Bruxelles, Mme Ashton a qualifié les assassinats de Toulouse de « terrible tragédie », mais elle a ajouté : « Lorsque nous constatons ce qu’il se passe actuellement à Gaza et dans différentes parties du monde, nous ne pouvons que nous souvenir de ces jeunes gens et des enfants qui perdent la vie ».
Apparemment, certains dirigeants juifs et certains dirigeants israéliens en vue étaient totalement en désaccord avec cette affirmation. Pour eux, la souffrance juive dépasse toute autre souffrance, et en particulier celle des Palestiniens. Le Jewish Chronicle a cité les propos outragés de plusieurs des contempteurs de Mme Ashton.
« Même lus dans leur contexte, les mots utilisés par Ashton sont inadmissibles », a ainsi déclaré Oliver Worth (un Britannique), président de l’Union Mondiale des Étudiants Juifs. Il a ajouté que les propos de Mme Ashton étaient « véritablement outranciers et dégoûtants » et il en a appelé à sa démission au motif qu’elle aurait « perdu toute crédibilité ». Pourtant, M. Worth se dispense de nous expliquer pour quelle raison au juste il serait « outrancier et dégoûtant » de mettre la souffrance juive et la souffrance des Palestiniens sur un pied d’égalité.
« Les commentaires de la Baronne Ashton sont à la fois grossiers et entièrement inappropriés », a dit le président du Board of Deputies (l’équivalent du CRIF en Grande-Bretagne, ndt), qui se garde bien lui aussi de nous en apporter le début d’une démonstration.
« Il n’y a strictement aucune équivalence entre la situation à Gaza et l’assassinat brutal et de sang-froid du rabbin Jonathan Sandler et de ces trois enfants », a dit quant à lui Stefan Kerner, chargé de relations publiques de la Fédération sioniste britannique. Je me demande bien pourquoi il n’y a pas d’ « équivalence », est-ce parce que les juifs (à la différence de Gaza, ndt) ne se sont pas encore retirés de Toulouse ? Ou bien alors, peut-être M. Kerner attend-il, de fait, que les Français se retirent de Toulouse et laissent cette ville à la disposition du rabbin Sandler et de quelques juifs ? Décidément, j’avoue renoncer à suivre la logique sioniste…
Et le rabbin d’ajouter : « Pour quelqu’un qui occupe la position de la Baronne Ashton, le simple fait de considérer que ces propos étaient appropriés est détestable. Elle devrait immédiatement retirer sa déclaration et présenter ses plates excuses pour l’offense qu’elle a causée ». Je me demande bien pourquoi le fait que quelqu’un mette sur un même pied la souffrance des juifs avec celle des goyims serait « inapproprié et détestable ». Ce rabbin croit-il réellement que la souffrance juive serait en quoi que soit supérieure à celle des non juifs ?
Le ministre israélien des Affaires étrangères Avigdor Lieberman a déclaré qu’il considérait les remarques de Mme Ashton « inappropriées ». Il a ajouté qu’il espérait qu’elle « les réexaminerait et qu’elle les retirerait ». Je me demande quel genre de rétractation pourrait agréer au Gouvernement israélien ? Celui-ci attend-il de la Baronne Ashton qu’elle reconnaisse le fait que la souffrance juive est la forme ultime de la peine humaine ?
La criminelle de guerre et néanmoins dirigeante de l’opposition israélienne Tzipi Livni y est allée elle aussi de son commentaire. Elle a qualifié les observations de Mme Ashton de « répréhensibles et insupportables » et d’« erroné » tout lien « entre l’assassinat d’enfants à Toulouse, les massacres perpétrés par Assad en Syrie et la situation à Gaza ». Mme Livni a peut-être raison, pour une fois. En effet, le crime perpétré à Gaza par l’État juif au nom du peuple juif est unique dans l’histoire de la brutalité. Le fait que 94 % de la population juive d’Israël a soutenu les tactiques génocidaires des Forces Israéliennes de Défense lors de l’opération Plomb Durci (hiver 2008-2009, ndt) est lui aussi tout à fait unique. Les crimes de guerre d’Israël, d’une cruauté inouïe, outrepassent en effet toute comparaison.
Mais Mme Livni est allée plus loin, tentant d’étayer son affirmation : « Un crime haineux ou un dirigeant assassinant son propre peuple, cela n’a rien à voir avec un pays combattant le terrorisme, même si des civils sont touchés ». D’après Mme Livni, la Baronne Ashton n’a pas fait « le distinguo moral approprié ». Pour commencer, nous ne savons toujours pas ce qui a conduit à l’événement tragique survenu à Toulouse. Toutefois, le fait qu’Israël qualifie les Palestiniens de « terroristes » n’est qu’une excuse de plus pour fournir à l’État juif une excuse morale pour massacrer la population autochtone de la Palestine et pour violer tous les droits humains, sans exception aucune.
J’imagine que nous sommes tous en train de devenir allergiques à la logique politique juive. Mais cela n’est peut-être qu’un énième symptôme de la sionisation de la réalité dans laquelle nous vivons. Et voici que nous serions sommés d’obtempérer ?