lundi 9 mai 2011

Chapitre 2 - A la Découverte d'autres réalités



J’étais donc dans cette situation lorsque je rencontrais Catherine.
Je n’étais jamais sortie du milieu juif même si j’avais des amis non juifs.
Mais au fur et à mesure que je voyais se dérouler ma vie, j’étais de plus en plus perplexe. Animée de profonds ressentis et intuitions, j'étais inexorablement attirée à l’extérieur de mon milieu de naissance que je trouvais trop obtus et trop borné d'autant que j'étais passionnée par ce qui est au delà des apparences et que les juifs  eux, ne sont intéressés que par la matière, l'argent, faire illusion et leurs soi-disant preuves ! 
J’ai toujours pensé qu'au delà de la vitrine qu'ils s'évertuaient pourtant à protéger  de toute leur puissance, se trouvaient les vrais  réponses aux questions de fond que je me posais.
-" Tu ne dois croire que ce que tu vois. Le reste n'existe que dans ta tête. Et puis as-tu une seule preuve de ce que tu avances ?"    
Ah ! les preuves, c'est bien la seule chose qui compte.
C'est la raison pour laquelle, j'allais passer des années à travailler sur ces fameuses preuves tellement importantes.
Et aujourd'hui ce livre est un recueil ou plutôt un faisceau de preuves !
Comme quoi, on peut être pris à son propre piège !     

Pour moi, les apparences ne sont que l’aspect superficiel des choses, donc manipulables et modifiables à souhait comme  un décor, une vitrine. Ces apparences sont tout de même fondamentales car elles procèdent d’une intention. Elles ont une fonction, un but précis tel le décor et la vitrine. Et comme ces derniers, les apparences donnent nécessairement des informations sur la réalité sous-jacente. C’est ce que je voulais découvrir : ce qui se cachait  derrière les apparences et qui me paraissait être une convergence de faits, à mes yeux.
Ayant été élevée dans une famille et une communauté ultra matérialiste qui  ne croit en rien d’autre que ce qu’elle voit, ne s’élève jamais au dessus de la matière, de l'argent, du visible, du tangible, je partais donc de zéro. Mais il me fallait absolument trouver un point d’entrée pour débuter. Je savais que j’aurai besoin de temps pour l’étude et la recherche, en plus d’un travail de réflexion personnel, d’un cheminement.         
Naturellement mes questions de fond portaient sur la  religion et la spiritualité. Je faisais des constats qui soulevaient de vrais problèmes sans que je ne puisse trouver le début de la moindre réponse. Aussi j’en conclus que j’allais commencer par utiliser d’abord mon vécu. J’avais déjà là de la matière.
J’étais convaincue que chaque aspect matériel, concret, tangible avait son origine dans l’immatériel, l’abstrait, l’intangible à l’image de l’idée, principe abstrait préalable à tout projet concret. 

Or, c'était bien ce qui s'était passé avec cette abus de bien social. Mes ressentis, mes intuitions s'étaient effectivement manifestés matériellement à travers cette histoire.
C'était donc bien la preuve que ces intuitions qui n'étaient que divagations pour mes parents avaient une valeur bien réelle. Et surtout que lorsque la preuve est là, visible, devant vos yeux ébahis, il est déjà trop tard : le mal est fait !

Il y avait aussi eu cet immeuble commercial, superbe bâtiment en pierre de taille qui avait apporté dans ma vie, un divorce, une séparation avec mon frère, que j’avais eu tant de mal à acquérir, tant de mal à vendre, et tant de difficultés à rentabiliser. Autrement dit, j’avais dépensé une quantité énorme d'argent, de travail et d’énergie pour un résultat catastrophique.
Là aussi, dès le départ, je sentais ce projet d'acquisition compliqué, aucune fluidité mais il était très beau avec un emplacement numéro 1. Mon ex-mari le voulait à tout prix et moi aussi, pourtant son propriétaire  voulait s'en débarasser prétextant mille et une raisons. Après coup, j'appris qu'il y avait perdu beaucoup d'argent et que sa femme ne voulait pas s'en occuper alors qu'au départ il l'avait acheté pour elle. Et finalement, ils s'étaient  séparés.      
Donc le résultat était catastrophique pour eux et pour nous !
Il n’y avait donc pas de hasard ! 

Curieuse par nature, adorant lire et découvrir, je cherchais des livres sur les maisons et tombais sur le Feng Shui alors que je n’avais aucune idée de ce que c’était. La lecture fut passionnante et je découvris un univers qui m’était jusqu’ici inconnu où il était question d’énergie à toutes les pages : énergie des  lieux, des objets, des couleurs. Je constatais qu’il y avait une grande logique dans le feng shui qui était basé sur les mêmes principes de circulation d’énergie que la médecine chinoise à laquelle j’avais déjà eu recours plusieurs fois.
Le plus étonnant pour moi fut que cette science utilisait l'astrologie.
Or j’avais découvert l’astrologie quelques années auparavant et j'y avais trouvé les prémisses de réponses à mes questions. J’avais fait faire mon thème natal deux fois. La première fois, l’astrologue m’avait donné des informations très intéressantes sur mon environnement familial, sur les grands évènements  et les périodes-clés de ma vie. Quant à la seconde, son analyse ne m’avait pas convaincue, elle était pleine d’erreurs. Question astrologie, j’étais frustrée. Je sentais qu’il y avait plus à découvrir, que cette science millénaire devait renfermer un potentiel énorme d’informations à la fois personnelles et globales sur la vie.
Je lus plusieurs livres de Feng Shui et au dos de l’un d’eux, il y avait les coordonnées des auteurs qui donnaient des formations. Je m’inscrivis et suivis quelques sessions avec eux. Je fis également une formation sur la couleur pour en savoir davantage bien que je l’utilisais déjà intuitivement commercialement. J’étais alors toujours commerçante et  papillonnais d’un domaine à l’autre.

Un jour, lors d’une de ces formations, j’entendis parler de Catherine comme d’une excellente astrologue et je décidais de la contacter. Elle m’expliqua comment elle travaillait et je  lui commandais mon thème natal que je recevais quelques jours plus tard enregistré sur une cassette.
Je fus totalement abasourdie par ce que j’entendis. Cette femme qui ne m’avait jamais vue, avec laquelle j’avais simplement échangé quelques mots par téléphone me décrivait ma vie telle qu’elle avait été jusqu’à présent avec force détails et aussi les grandes lignes de ce qui m’attendait. Tout reposait sur les influences astrales que l’on recevait à la naissance. Elle précisait dans son envoi qu’une fois que j’aurais écouté la cassette, je pouvais l’appeler pour lui poser des questions.
Je l’appelais et passais plus de deux heures au téléphone à lui poser mille questions. J’étais stupéfaite. J’avais vraiment trouvé là une matière passionnante et une femme captivante. Je convins de la rencontrer lors de mon prochain voyage dans la capitale qui ne tarda pas. Catherine avait un cabinet et une clientèle importante. Elle avait plusieurs cordes à son arc : astrologie, kinésiologie, énergétique, massage thérapeutique, shiatsu.
Sa clientèle était fidèle et règulière et pour chacun, elle adaptait la technique selon le  besoin du moment.  
Dans un premier temps, nous continuâmes avec l’astrologie car il y avait d’autres choses à explorer. Je compris que le thème natal est aussi fondamental pour une personne que sa carte d’identité. Encore davantage puisqu’elle lui donne même des informations qu’elle n’a pas ou dont elle n’a pas conscience.

Si vous voulez en connaître davantage sur vous-même, commencez par là, à condition bien sûr de trouver un astrologue compétent.     
L'étude qu'elle réalisa pour moi me confirma ce que j’avais déjà compris :  il n’y a jamais de hasard en rien ni pour rien.  
Catherine me fit également découvrir nombre de thérapies alternatives ou médecines douces.
J'étais à des années-lumière du monde juif tellement limité.
J'appris que tout est basé sur l’énergie, les circuits énergétiques dans le corps à l’instar de la médecine chinoise qui m’avait déjà tellement bien réussie. Bien que dotée d’une bonne santé, j’avais néanmoins quelques douleurs et problèmes récurrents dont Catherine me débarrassa rapidement grâce à quelques séances en énergétique.
J’étais totalement bluffée. Elle m’expliqua que le corps garde la conscience de tout, absolument tout ce qu’il a vécu et vit au jour le jour.
Tout est engrammé là dans notre corps physique jour après jour, minute après minute, ce qui fait que l’on peut aller y chercher l’information précise relative à un symptôme, à un trauma ou à une maladie pour le guérir. Alors que ce n’est pas du tout le cas du conscient qui lui ne garde en mémoire qu’une partie des informations, d’abord parce qu’il a tendance à occulter toutes les données relatives aux vécus douloureux ou traumatisants, qu’ensuite il a tendance à oublier ce qu’il  n’utilise pas souvent ou les informations qui ne lui sont pas remises en mémoire régulièrement et qu’enfin il n’a pas conscience de grand chose.
La conscience du corps ! Cela m’ouvrait un champ d’exploration aussi inédit qu’immense. Cela  voulait dire que toutes les réactions physiques que nous avons sur telle ou telle  situation ou personne ne sont pas    dues au hasard mais plutôt à un vécu  que nous re-connaissons avec cette situation ou cette personne.
Ces réactions physiques sont authentiques parce que spontanées, elles ne sont pas manipulées par le conscient qui souvent n’y prête même pas attention, n’en a pas conscience, c’est le cas de le dire. Pour qu’il en est conscience, il faut les lui pointer du  doigt.

Ce fut pour moi une découverte capitale qui allait m’aider à mettre en place les pièces du puzzle. C’est là que je compris que mes réactions avaient un fondement, que je n’étais pas folle comme on avait voulu me le faire croire.
C’est là aussi qu’instantanément je réalisais que nous avions à notre disposition dans notre corps un potentiel immense d’informations qui pouvait nous apporter des clés essentielles pour notre santé, notre bien-être, pour notre vie.
Nous allions chercher à l’extérieur ce que nous possédions à l’intérieur.   
Je découvrais un univers où j’étais complètement ignorante mais totalement subjuguée.