Lorsque je rencontrais Catherine, j’étais saturée de ma famille, saturée de cette religion. Je voulais prendre l’air, aller voir ailleurs ce qui se passait.
Curieusement Catherine allait me faire découvrir, et m’enseigner les matières qui petit à petit me mettraient sur la voie pour trouver les réponses à mes questions.
Je travaillais avec elle depuis plus d’un an lorsque je pris la décision de céder le seul magasin qui me restait. Il n’était plus viable économiquement d’une part parce qu’il avait dû absorber les conséquences financières colossales de ma rupture familiale et aussi parce que j’étais totalement démotivée.
Je voulais passer à autre chose, tourner la page à toutes ces histoires. Aussi, je vendis l’affaire à mon fournisseur principal qui reprit mon passif et je quittais donc le commerce presque sans argent après avoir pourtant brassé des centaines de millions pendant des années.
Je décidais du même coup de partir sur la région parisienne où je trouvais un petit logement. J’avais préalablement organisé le départ de ma fille sur la capitale où elle continuerait son droit et serait logée chez une amie.
Depuis mon divorce, elle s’était considérablement rapprochée de moi, j’étais à la fois sa mère et son père puisqu’elle n’avait aucune relation avec lui. Elle était très collée à moi à tel point que je saisis l’occasion de ce nouveau départ pour l’emmener hors du nid. Nous n’étions pas très loin l’une de l’autre, ce qui nous permettait de vivre cette transition le plus en douceur possible.
De mon côté, je trouvais un emploi et continuais mes formations et séances chez Catherine.
Entre temps, elle développait son cabinet et organisait des groupes de travail. Elle a toujours été très croyante et la vie spirituelle, sa motivation première. Mais elle s’était éloignée de la religion catholique qu’elle jugeait toxique par ses enseignements contre nature. Aussi entre les thérapies et les enseignements spirituels qu’elle pratiquait, elle entrait dans la catégorie de ce que l’on appelle le new-age, ou nouvel-âge d’autant qu’elle pratiquait aussi le channeling. Pour ceux qui ne connaissent pas ce mot, c’est une expression américaine qui désigne une communication entre un être humain et une entité d’une autre dimension.
Le nouvel-âge quant à lui est un mouvement spirituel non dogmatique (dans le sens dogmatisme établi) réapparu dans les années 1970 en Californie aux Etats-Unis. Ses précurseurs en sont Emmanuel Swedenborg, Helena Blavatsky, Alice Bailey et bien d'autres.
Son concept fondamental repose sur la récupération des enseignements et techniques des Anciennes Grandes Civilisations et Cultures qu'il regroupe sous une même bannière, la sienne, après les avoir corrompus au passage.
Le nouvel-âge crée grâce à cela un bouquet hétéroclite qui permet de réunir un grand nombre de personnes issues de milieux souvent très différents, mais néanmoins croyantes et déçues par leur propre religion.
Le nouvel-âge prône l'unité du corps, de l'âme et de l'esprit, le développement des potentiels individuels illimités trop souvent ignorés. Et plus globalement, l'unité, le Un, pour tout et dans tout.
Si les enseignements et techniques sont à la base véridiques et très efficaces, ils ont été néanmoins altérés, "ré-aménagés" et infectés de façon perverse afin de préconiser l'établissement d'un "corps mondial unique", une religion universelle, une citoyenneté universelle, le partage, l'amour inconditionel et tout à l'avenant.
Nous y trouvons ainsi pêle-mêle aussi bien les enseignements du christ, ceux de bouddha, de la kabbale, de l'hindouisme, du védisme, du brahmanisme mais aussi l'astrologie, l'astronomie, la physique quantique, la psychologie, la parapsychologie, la magie, toutes les techniques de médecine holistique, la médecine chinoise, l'hypothèse Gaia, l'étude de l'environnement, l'écologie... (liste non exhaustive). C'est vraiment un mélange de tout: monothéisme, polythéisme, judaisme, christianisme, gnosticisme, paganisme, néopaganisme, théosophie, universalisme, spiritualisme, ésotérisme....
Le pratiquant doit apprendre l'innocuité et surtout doit laisser le pouvoir à son âme en lieu et place de l'égo, qui, elle seule, est en mesure de le guider vers son évolution.
Et puis le nouvel âge, c'est aussi le karma, concept spirituel culpabilisant qui nous tient en laisse puisque selon cet enseignement odieux, tout ce que nous vivons est la conséquence de nos actions passées d'autres vies ou de celles de notre vie présente. Donc tout est toujours de notre faute, ce qui est absolument faux, tout simplement parce que les choses sont beaucoup plus complexes que cela.
On doit aussi tous s'aimer les uns et les autres et nombreux sont ceux qui croient canaliser le christ, marie, bouddha ou je ne sais qui encore comme personnage suprême.
L'égo, le moi, n'est pas quelque chose que l'on abandonne facilement (encore heureux et nous verrons plus loin pourquoi ) puisque nombreux sont atteints par l'égo spirituel qui est bien le pire de tous!
Le nouvel-âge préconise ainsi toutes les techniques de guérison et autres outils d'évolution de l'âme et de l'esprit issus de ces anciennes traditions après les avoir falsifiés afin que le pratiquant n'obtienne jamais le résultat escompté mais au contraire qu'il soit un peu plus soumis au principe d'universalisme.
Ce mouvement génère un chiffre d'affaires colossal partout dans le monde en termes de produits comme livres, cds, consultations et formations.
C'est grâce au nouvel-âge que Catherine et moi nous sommes rencontrées.
Tellement tiraillée, déchiquétée même, je cherchais à me retrouver, à me recentrer. C'est finalement ce que j'obtins mais pas grâce au nouvel-age !
RESPONSABILITÉ DES POUVOIRS PUBLICS
Il y a dans le nouvel-âge comme dans tous les domaines de notre vie, un paradoxe voulu afin de semer la confusion. D'un coté, il est prôné et donc largement diffusé, de l'autre décrié, dénigré, réprimé.
En France par exemple, infos-sectes se charge de la collecte d'informations et de la répression (ou plutôt diffamation) de tout ce qui est lié au nouvel-âge tandis que les livres sur les mêmes sujets, très largement diffusés, se vendent comme des petits pains.
Ces thérapies et techniques énergétiques, dites médecines douces ou alternatives n’ont jamais eu bonne presse, elles sont dénigrées, discréditées, qualifiées de suspectes par les pouvoirs publics alors qu’elles sont de plus en plus plébiscitées par le public. Si les gens se tournent vers ces techniques, ce n’est pas grâce à la communication faite autour d’elles puisqu’elle est inexistante ou diffamante, c’est plutôt grâce au bouche à oreille et surtout parce que ces personnes n’ont pas obtenu auprès de la médecine traditionnelle les résultats attendus.
C’est à peu près la même chose dans tous les pays même si certains sont plus "ouverts officiellement" que d’autres.
La médecine chinoise est à peu près la seule à échapper presque partout à cette mauvaise réputation.
Toutes ces techniques ont le même but: restaurer et maintenir la circulation de l’énergie de vie dans le corps pour être en meilleure santé. Le terme de santé n'étant pas limité à l'absence de maladies mais aussi à la santé globale dans la vie de la personne (prospérité, abondance, amour, épanouissement....) puisque tout est lié !
Et puis surtout ces techniques ne demandent ni matériel, ni médicaments........
Et la santé n'est pas une bonne affaire pour tous ces big business que sont les labos pharmaceutiques et consorts alors que la maladie, si !
Être en bonne santé ne rapporte rien et n'a que des inconvénients pour ceux qui ont le pouvoir.
Lorsqu'on est diminué par la maladie, on est fragilisé et plus manipulable et puis cela coûte cher de se soigner alors on a besoin de l'aide de l'état, de la sécurité sociale, "de tous ceux qui nous veulent du bien" et qui se disputent nos voix pour nous donner plus de ceci ou de cela pendant que de l'autre côté le système s'organise pour nous rendre un peu plus malades. C'est une stratégie vicieuse, une spirale perverse qui se met en place qui fait que la santé (ou plutôt le maintien de la maladie) devient une chasse gardée à tous les niveaux!
En conséquence, les thérapeutes pratiquant ces méthodes, pour certaines ancestrales, ont interdiction formelle de parler de santé, terme réservé aux professions médicales autorisées. Ce sont pourtant des techniques de guérison mais aussi de prévention qui reposent sur le postulat que si nous entretenons notre corps (mais aussi notre âme et notre esprit), il rencontre moins de problèmes de santé au cours de sa vie.
Tout ce que nous vivons au quotidien de négatif sur les plans physique, émotionnel, psychologique et ce depuis notre naissance est source de blocage de l’énergie à un endroit ou à un autre du corps suivant notre constitution.
Même si elles ont chacune leur technique, ces médecines considèrent le corps dans sa globalité, et vont avoir en conséquence une approche plus humaine. Contrairement à la médecine classique qui se focalise uniquement sur la pathologie, le symptôme, celles-ci prennent en compte la totalité de l’être, corps, âme et esprit pour identifier et guérir la cause, et non la conséquence qui, elle, tend à revenir.
Si le principe d’essence d’énergie de vie existe bien dans les cultures orientales et porte le nom de ki, chi, prana, il est par contre étranger à notre culture, à notre compréhension et à notre conception ici dans les pays occidentaux. Il n’y a d’ailleurs aucun mot qui puisse traduire et répercuter la totalité de ce concept oriental. Aussi lorsque nous avons des difficultés à appréhender quelque chose, qui plus est, invisible, il est plus facile de le rejeter.
Pourtant les choses sont simples: vous êtes une personne énergique et tout d’un coup parce que vous faites un faux mouvement ou parce que vous avez mal digéré votre dernier repas, votre capital d’énergie se retrouve diminué et peut être même réduit à néant ou presque. Plus question de partir faire les quatre cent coups, vous êtes avachi sur le canapé. Cet exemple caricatural reflète pourtant ce qui se passe en nous sur des plans plus subtils au fil des jours, des années et des situations vécues. Comme par dessus le marché, l’être humain mène actuellement plus que jamais dans toute l’histoire humaine, une existence contre nature, il est encore plus vulnérable à la manifestation de ces blocages. Si pour rajouter au désastre, il vit dans un environnement pollué et qu’il absorbe comme carburant énergétique, une nourriture de mauvaise qualité, ces chances de blocage d'énergie et de maladies empirent considérablement.
Le corps humain est une création extraordinaire : à la fois résistant et vulnérable, il a la capacité de s’auto-régénérer, de s’auto-guérir. Encore faut-il que la personne ait conscience de ce potentiel.
Je ne vais pas vous faire ici un cours, j’en serais bien incapable et ce n’est pas le but. Mais il est par contre fondamental que vous soyez ouvert à cette approche pour comprendre la suite car vous n’êtes pas au bout de vos surprises, malheureusement ! Et pour ceux qui penseraient que cela n’a rien à voir avec notre sujet, qu’ils se détrompent.
Le moyen le plus simple pour les pouvoirs publics de tenir les gens éloignés de ces techniques est, devinez quoi, le porte-monnaie ! Ces thérapies ne sont pas remboursées par la sécurité sociale.
Cette stratégie hautement politique a un objectif double :
- éloigner le maximum de gens possible de ces médecines qui ne sont abordables que par des personnes à l'esprit ouvert pour y porter un minimum d'intérêt, sans parler des moyens financiers
- discréditer ces méthodes auprès du public "si ce n’est pas remboursé, c’est que ce n’est pas bon pour nous, ce n’est pas de la vraie médecine, je ne veux pas payer alors que les vrais médecins sont remboursés etc......"
L’argument de fond pour rejeter ces techniques est que leur efficacité n’a jamais été prouvée scientifiquement, pas de tests cliniques, blabla et blabla, des arguments qui ne sont que propagande dans un jargon académique à vous donner mal à la tête.
Pourtant quiconque les expérimente constate instantanément leur efficacité (lorsque le thérapeute est compétent bien sûr).
Grâce aux autorités médicales qui sont conseil auprès des pouvoirs publics, ces techniques sont exclues du cursus d’enseignement médical traditionnel. Il est ensuite facile de déduire que parce qu’elles n’ont pas de diplôme reconnu par les instances médicales et donc les pouvoirs publics, elles sont cataloguées, marginalisées, jusqu’à actuellement tout faire pour qu'elles disparaîssent définitivement.
Celui qui les pratique peut être accusé "d’exercice illégal de la médecine" même s’il est diplômé par l’école privée qui les lui a enseignés.
Aujourd’hui, il y a des médecins qui se forment à ces techniques alternatives. Ils ont le diplôme reconnu de médecine plus le diplôme non reconnu de la thérapie alternative. Dans ce cas et suivant la nomenclature de l’acte que le médecin-thérapeute choisit de porter sur la feuille de maladie, le patient peut éventuellement se faire rembourser une partie du prix de la consultation. J’ai déjà vu ce cas pour l’ostéopathie qui n’est normalement pas remboursée bien que depuis peu de temps, les mutuelles sous la pression des demandes croissantes octroient une enveloppe annuelle (petite) pour les soins d’ostéopathie à leurs assurés.
Ceci étant dit, Catherine recevait de plus en plus de monde.
Elle obtenait de très bons résultats et ses clients réservaient d’un rendez-vous sur l’autre. Il faut dire qu’il est sidérant de voir comment avec "aussi peu de choses" que des mains, de la conscience, une méthode et il faut le dire aussi un certain talent, on peut soulager les personnes de problèmes de santé récurrents ou chroniques. Je la vis ainsi apaiser les maux de nombreuses femmes dont je fus l’une d’elles. Les choses sont d’une simplicité effarante à vous rendre perplexe entre le décalage qu’il y a entre ce type de thérapies et la médecine classique à renfort de structures et de matériel hors de prix sans parler de la tonne de médicaments.
J'étais stupéfaite. Totalement bluffée !
J’avais déjà une liste de questions non résolues, elle continua de s’allonger encore et encore.
Je voulais apprendre, en savoir davantage, je me sentais comme une enfant qui découvre une mine d’or.
Je me formais à nombreuses techniques pour comprendre mais je n’avais certes ni les aptitudes et dons de Catherine, exceptionnelle dans tous ces domaines.
Je venais d'un univers qui était à des années-lumière de ce que je découvrais là.
Le monde juif est un monde fermé, obtus, étroit d’esprit, qui ne se remet pas en question, jamais. Le judaïsme vous dicte ce que vous devez penser, comment vous devez le penser et comment vous devez vivre. Le juif doit vivre selon la Tradition ou Loi qui contrôle sa vie entière.
Or toute cette philosophie, toutes ces techniques n'en font pas partie. Le judaïsme interdit tout ce qui peut élever l’esprit, l’élever au dessus des commandements de dieu.
Le temps passant, Catherine et moi devenions amies. Un matin, elle m’appela furieuse, me disant qu’elle venait de recevoir une lettre d’une avocate l’informant d’une plainte déposée contre elle par une de ses clientes. Catherine prit très mal la chose, d’autant qu’en plus d’être une excellente thérapeute, elle était très dévouée à sa clientèle à qui elle offrait tout son savoir faire pour un prix modique. Elle vécut cet évènement très douloureusement. Entière, spontanée et coléreuse, ne supportant ni la trahison ni l’injustice, elle signa l’accord proposé, paya et décida de tout arrêter.
Catherine n’est pas une personne à prendre un avocat et partir en procédure pendant des années. Ce type de situation est contre nature pour elle, elle préfère se débarrasser du problème mais par contre, elle en tire immédiatement la leçon et dans ce cas, décida de passer à autre chose.
Il n’était pas question qu’une autre de ses clientes après avoir bien profité de tout son savoir-faire puisse porter plainte contre elle puisqu’il s’avérait de plus en plus facile de porter plainte contre "ces thérapeutes non reconnus" pour quelque raison que ce soit et empocher ainsi un peu d’argent. Dans ce cas précis, l’avocat avait demandé vingt mille francs. Même après avoir payé les frais, il restait à la cliente un joli petit bénéfice appelé "dommages et intérêts pour préjudice subi" en plus d’avoir été débarrassée d’une douleur chronique. Catherine me dit sur un ton dégoûtée :
- "Une fois, pas deux. Plus jamais, c’est fini. Plus jamais je ne donnerai l’occasion à quiconque de me refaire vivre cette situation".
Et voilà comment le système se débarrasse d’une thérapeute efficace mais gênante. En effet, un bon voire très bon thérapeute obtient des résultats sidérants sur ses patients qui ne peuvent que constater avec étonnement ce qu’ils expérimentent, vont en parler à leur famille, leurs amis, leurs voisins qui vont à leur tour vouloir se débarrasser de leurs maux récurrents et voici comment pourrait se mettre en place la faillite d’un système, dans ce cas précis celui dénommé faussement " système de santé".
Naturellement, tout ceci est démontré dans la seconde partie, preuves à l’appui.
Pour revenir au thérapeute, dans les cas où l’affaire arrive jusque devant le Tribunal, l’information circule très bien grâce aux médias à la botte du pouvoir qui en font des gorges chaudes relatant par le menu toute l’histoire et nourrissant encore un peu plus les croyances négatives du public vis à vis de ces "charlatans".
Lorsqu’on veut avoir une réaction x ou y du grand public, il est facile de choisir, en amont, les décisions politiques appropriées (conseillées par les autorités professionnelles concernées qui, il va sans dire mais c’est quand même mieux en le disant, ont les mêmes intérêts que le pouvoir) qui créeront les conséquences voulues : la fameuse réaction du public.
Ce qui veut dire par extension, que la priorité dans tout acte politique est de savoir ce qu’on attend du peuple, du public, quelle réaction on veut obtenir de lui, et à partir de là, on peut construire la stratégie politique qui créera les conditions de cette réaction.
C’est toujours le peuple qui décide sauf qu’on lui trace la voie, une voie étroite qui le "guide" à ne faire d’autre choix que celui indiqué par toute une série de balises pendant qu’il croit, lui, vivre en démocratie et être libre de choisir ses propres options alors qu’elles ont été manipulées en amont par ceux qui gouvernent et qui veulent arriver à un résultat bien précis.
Les gens sont trop manipulables, ils absorbent les informations telles qu’on leur donne: tout ce que dit la télévision, par exemple, est parole d’évangile, ils ne cherchent pas à comprendre, à se poser des questions, à développer leur esprit logique et critique pour la grande majorité.
Et cette majorité crée ensuite l’arme idéale que le pouvoir utilise contre la minorité pour la marginaliser et lui rendre la vie impossible.
Il va de soi mais je préfère quand même le préciser que dans le vaste choix de thérapeutes et, ce à l’image de toute autre profession dont bien sûr la profession médicale traditionnelle, il y a de bons et de moins bons praticiens et que ces derniers sont plus nombreux que les premiers. Tandis que les thérapeutes peuvent se voir accusés "d’exercice illégal de la médecine", les médecins eux lorsqu’ils font des erreurs qui mettent la vie de leurs patients en danger se voient protégés par une non obligation de résultat mais seulement une obligation de moyens !
UN OBJECTIF COMMUN
Catherine voulait partir et elle me demanda si j’étais prête à quitter la France avec elle. Elle m’avoua que cela faisait un moment qu’elle y pensait. Quant à moi, elle connaissait mon désir de partir depuis l’âge de 18 ans et mon penchant pour les pays anglo-saxons. Après discussion et réflexion, nous décidâmes de partir visiter le Canada: Québec et Ontario. Peut-être pour s’y installer !
Le Québec est le premier endroit à avoir récupéré et traduit les textes et livres du new-age en provenance de Californie. C’était l’occasion de voir sur place ce qu’il en était. Nous partîmes dix jours en mars 2001. Nous avions réservé un hôtel à Montréal. Nous fûmes très déçues par le Québec. Une langue inaudible, un pays arriéré si on fait abstraction de la vague new-age. Nous avions loué une voiture ce qui nous permit de nous balader un peu. Québec était déjà plus joli que Montréal mais ce furent les Laurentides qui nous séduisirent le plus. Nous visitâmes Ottawa en Ontario. Décidément je préférais le Canada anglophone sans hésiter et Catherine aussi.
Aussi nous primes la décision de nous rendre le plus tôt possible après notre retour en Angleterre. Nous partions au Royaume-Uni deux mois plus tard et visitions Londres, Brighton et Salisbury. Cela nous plut et l’avantage était la distance moindre depuis la France pour organiser notre déménagement. Nous y retournâmes de nouveau avant de prendre notre décision et cette fois-ci nous montâmes plus au nord vers l’Ecosse.
Ce fut le coup de foudre, un pays somptueux, une merveille de la nature, une de celles qui nous restent encore sur cette planète saccagée. J’avais besoin de nature après tout ce que j’avais vécu et Catherine avait besoin de paix.
Nous choisîmes l’Ecosse pour nous installer et les tout premiers jours de septembre 2001, nous emménagions.
Catherine avait mis son appartement en vente et demandé à l’amie qui lui avait prêté une partie de l’argent ayant servi à l’apport de superviser les choses avec l’agence immobilière qui l'avait à la vente. Elle refusa et demanda à Catherine une reconnaissance de dette pour l’argent dû. Catherine ne comprit pas sur le moment ce qui se passait et lui fit sa reconnaissance. Nous étions en août 2001.
Moi de mon côté, j’avais vu mon frère juste avant mon départ qui habitait maintenant Paris et à qui j’annonçais mon déménagement. Il fut très surpris et davantage encore lorsque je lui donnais ma destination. Je lui demandais de bien vouloir me verser la somme pour laquelle nous avions signé un protocole d’accord.
Le protocole indiquait pour des raisons juridiques et fiscales que le paiement interviendrait à la mort d’un de nos parents mais nous avions convenu que je pourrai disposer de cette somme dès que j'en ferai la demande.
DÉBUT DU CAUCHEMAR
Nous étions en train d’emménager chacune dans notre petite maison lorsque la tragédie du 11 septembre se produisit. Je l’appris par ma fille qui m’appela sur mon portable. Je fus totalement sidérée par cette nouvelle. Je filais chez Catherine lui annoncer la catastrophe. Je sentis instantanément que cet évènement était d'une gravité sans précédent.
Nous continuâmes à nous installer dans notre nouvelle vie lorsque exactement un mois plus tard, nous recevions un courrier de France annonçant à Catherine que son amie avait mis une hypothèque sur l’appartement derrière son dos et entamait une procédure contre Catherine plaidant qu’elle était partie sans la prévenir pour ne pas lui rendre la somme qu’elle lui devait. Je n’en croyais pas mes yeux. Quant à Catherine, elle passait des larmes à la colère. Nous venions d’avoir notre 11 septembre à nous. Cette nouvelle plomba notre arrivée, notre joie et tous nos espoirs. Moi de mon côté attendait l’argent de mon frère qui n’arrivait pas et qui n’arriva jamais.
J’avais pour ma part payer six mois de loyer d’avance ce qui m’amenait en février 2002. Mais on ne pouvait pas laisser la situation en l’état, il fallait agir. C’était mon avis mais pas du tout celui de Catherine qui voulait aller dans le mur. Elle était submergée de chagrin car cette femme avait été sa meilleure amie avant notre rencontre, et c’est une dispute la énième après de nombreuses querelles qui les avait séparées. Son amie lui avait proposé à l’époque d’être aussi caution solidaire pour le prêt. Elle était donc doublement partie prenante et c’est la raison pour laquelle Catherine avait voulu l’impliquer avant de partir, lui proposant de mener la négociation de vente sur place.
Le résultat était un appartement en vente, une hypothèque et une procédure pour bloquer la vente si il n’y avait pas avis favorable de l’amie en question sur tout client potentiel. La distance n’arrange rien dans ces cas-là bien au contraire d’autant que la situation était sérieuse et Catherine, trop honnête et intègre !
Pendant quelque temps, on tenta de régler les choses depuis l’Ecosse mais l’amie refusa une première proposition de client et je voyais mal comment les choses allaient évoluer.
Aussi j’abandonnais Catherine là-haut contre son avis et repartis en France.
Le fait de vouloir arranger la situation l'empira plutôt. L’amie en question ne voulait pas avoir affaire à moi aussi elle rejeta purement et simplement tout ce que je proposais et il n’y avait plus de client à l’horizon. Dans un premier temps, Catherine avait honoré les échéances du crédit mais elle ne voulait ni ne pouvait continuer.
Il y aurait donc la banque en premier rang à payer avec tout le cortège de frais et ensuite la somme due à l’amie qui grossissait à vue d’oeil à cause de l’hypothèque et des frais d’avocat. Voyant que ma présence en France ne changeait pas grand chose, je décidais de m’installer en Angleterre et prévoyait de faire descendre Catherine qui était complètement déprimée.
Je m’installais à deux heures de Londres mais je n’avais plus le coeur à grand chose, j’étais moi aussi très démoralisée.
Lors d'une violente dispute avec mon frère au téléphone, il m'avait dit :
- "Je ne te donnerai plus jamais un sou."
Je décidais de faire intervenir mon père puisque légalement je ne pouvais rien faire.
Mon père m’affirma qu’il allait faire en sorte que mon frère me paie mon dû mais que ce serait mieux que je rentre définitivement en France pour régler tout ça. Je commençais à être à court d’argent et devais aider Catherine.
Nous avions un projet en partant en Ecosse et pour toutes les raisons que je viens d’évoquer, je l’avais laissé tomber lui et Catherine et commençais juste à entrevoir les conséquences de cette erreur dûe en partie à mon éternelle croyance en la fatalité.
Et ce n’était que le début du cauchemar.
Entre l’argent de mon frère et l’appartement de Catherine qu’il fallait vendre de toute urgence, je décidais donc de rentrer définitivement en France. Je m’installais dans l’appartement le temps de le vendre. Je réussis enfin à trouver un client à un prix qui permettait de payer toutes les dettes mais il ne restait rien pour Catherine. Bien sûr elle était tenue au courant et était d’accord pour que les choses se passent de cette manière: elle voulait s'en débarrasser ainsi que de tous les problèmes liés et aussi vite que possible. Entre temps, l'amie en question s'était calmée, d'autant qu'elle ne voulait pas payer les échéances du crédit à la place de Catherine.
Une fois, la vente signée, j’annonçais comme convenu à mon père que j’avais besoin maintenant de son aide pour obtenir ce que me devait mon frère, conformément à sa promesse.
Il m’envoya promener et me raccrocha au nez au téléphone. Je le rappelais et ce fut au tour de ma mère de me raccrocher au nez.
J’étais hallucinée. Comment avais-je pu être aussi naïve et crédule après ce qu’ils m’avaient déjà fait. Je ne décolérais pas. Je partis voir l’assistance sociale pour lui raconter mes mésaventures et remplir un dossier de RMI que j’obtins mais je n’avais pas de logement et la France n’est pas l’Angleterre.
En Angleterre, pas besoin de dix mille papiers, vous payez votre loyer, vous restez, vous ne le payez plus, vous partez.
Pas besoin de caution ni garantie.
Je ne pouvais donc rien louer. Ma fille s’en mêla et appela ses grands-parents qui lui raccrochèrent au nez à elle aussi. Mais elle ne laissa pas faire, les menaça leur disant qu’ils ne pouvaient me laisser dans cette situation et finalement mon père débarqua à Paris, tout sucre tout miel, un chèque à la main et se proposant d’être garant pour un petit logement.
Je m’installais dans la région parisienne et trouvais un travail. Je continuais à envoyer de l’argent à Catherine qui entre temps s’était remise à écrire. Un jour, excédée de tout ce que j’avais à gérer, je lui raccrochais au nez à mon tour et nous restâmes plusieurs mois sans nous appeler.
J’étais à bout et ne pensais qu’à me foutre en l’air. J’étais complètement écoeurée d’autant que je savais que mon frère menait grand train. Mes cousines habitant Paris qui me savaient de retour m’invitaient de temps en temps. Il y eut notamment un soir de fête pour Pessah où je me rendis chez l’une d’elles. Elle avait épousé un homme très pratiquant et cela faisait des années que je ne les avais pas vus. Il y avait mes autres cousins, tantes et oncles et je fus traumatisée par l’atmosphère qui régnait dans cette maison.
Je réalisais après tous ces mois loin de ma famille combien cette ambiance était prégnante, lourde, sombre, dénuée de toute lumière. C’était vraiment désagréable, c’était comme une gangue.
J’eus droit à trois heures de prières avant le repas, encore des prières pendant et encore à la fin. Un vrai cauchemar. Décidément je ne supportais plus du tout cette religion. Le fils de ma cousine qui était maintenant dans une yeshiva en Israel était revenu pour passer les fêtes en famille et sa fille venait de se fiancer avec un jeune homme ultra religieux. Dès que je pus, je fichais le camp.
Je ne supportais plus du tout cet environnement oppressant, même le temps d’un repas. C’était devenu intenable !
Aussi je décidais de continuer ma vie loin d’eux.
Un jour alors que je cherchais des informations sur le coaching, je trouvais une formation qui d’emblée me plut et que je pouvais payer en plusieurs fois. Je m'inscrivis. Cette formation m'apporta les informations et le déclic qui allait m'aider à comprendre nombre de choses dont nous parlerons dans la seconde partie . Je finis donc cette formation et devins coach. Je continuais néanmoins à être salariée pour subvenir à mes besoins.
Personnellement, je n’avais pas d’amis, seulement des connaissances, des relations rencontrées à droite à gauche comme dans cette formation. J’aurai eu besoin d’être entourée mais après tous ces vécus difficiles, je préférais encore être seule plutôt que de ne pas savoir à qui j’avais affaire, d’autant que les amitiés superficielles n’ont jamais été à mon goût. Catherine me manquait. Aussi lorsqu’elle m’appela un jour de décembre, à la veille de Noël, j’étais toute contente.
Nous discutâmes un moment et elle m’annonça qu’elle était en pourparlers pour faire éditer un livre qu’elle venait de terminer sur le Feng Shui et qu’elle allait probablement rentrer en France à la demande de son éditeur étant donné que plusieurs autres livres étaient en préparation. Je fus surprise et lui proposais de l’aider à déménager si elle avait besoin. Quelques semaines plus tard, nous avions rendez-vous en Angleterre et nous fûmes vraiment très heureuses de nous retrouver. Elle voulait revoir l’Angleterre avant de prendre la décision définitive de rentrer en France. Au cours de ce petit périple, je la sentais mitigée, voire réticente, elle ne voulait pas rentrer France mais son éditeur la pressait.
Elle m’expliqua qu’elle avait envoyé ses manuscrits chez de nombreux éditeurs mais que celui-ci avait été le seul à retenir son oeuvre. Et encore moyennant finances, puisqu’il fallait qu’elle paie pour l’éditer.
Mais Catherine était restée seule en Ecosse après mon départ et elle n’avait pas eu la vie facile loin de là. Sa maison était isolée, elle était sans voiture, ne sachant pas conduire.
Lorsque j’écris ces lignes, je me sens à nouveau très mal par rapport à toute cette situation. Je suis consciente de l’avoir abandonnée et d'avoir raté une opportunité de celles qui ne se représentent pas deux fois.
Et puis ce départ avait eu lieu avant le 11 septembre. Or avec le recul, je comprends maintenant l'empressement de "l'ange" de Catherine à nous faire installer absolumment avant le 12 septembre. Il ne nous avait pas lâchées avec cette date !
Je sais que, pour ma part, je n’ai pas su gérer émotionnellement cette catastrophe qui nous est tombée sur la tête à peine arrivées et comme à mon habitude, je suis retombée dans mes croyances négatives fatalistes qui, même si elles ont leur raison d’être, ne font que perpétuer un cercle vicieux infernal dont il est ensuite compliqué de sortir.
Si cet évènement nous était arrivé quelques mois plus tard, nous ne l’aurions pas vécu de la même manière, nous aurions déjà été installées et très certainement le projet que nous avions aurait pris corps même sans l’argent de mon frère. Mais il était advenu à peine arrivées, nous n’étions même pas encore installées.
Et maintenant, nous allions mettre dix ans à nous en remettre et à comprendre ce qui s’était réellement passé.
Dix années d’erreurs, d’horreurs, de douleurs pour enfin avoir le fin mot de l’histoire et encore parce que nous cherchâmes âprement des réponses.
Pourtant Catherine m’avait dit dès octobre 2001:
-" Tu sais je crois que la lumière n’est pas là où l’on croit."
Je me souviens de cette remarque comme si c’était hier tellement elle me marqua, surtout qu’elle rajouta
- "Je ne sais pas qui j’ai canalisé finalement."
J’entendais ce qu’elle me disait mais j’étais perplexe et incrédule bien que j’ai toujours eu une grande confiance dans ses ressentis.
J’étais loin d’imaginer que la vérité serait encore pire que ce que quiconque peut imaginer dans ses pires cauchemars. L’être avec qui elle communiquait depuis des années, bien avant que je ne la rencontre, je l’entendais aussi, il nous guidait et nous donnait un enseignement de fond, passionnant au demeurant, sur les lois physiques et spirituelles. Cependant Catherine me répétait souvent qu’il y avait des choses qui la dérangeaient, qu’elle ne comprenait pas parce qu’elles défiaient toute logique et cohérence.
Elle rentra et s’installa en Corse, la terre de ses ancêtres du côté paternel. Son livre parut et se vendit très bien ce qui la consolait un peu de son retour qu’elle regretta aussitôt surtout qu’à peine arrivée, elle eut la surprise de se découvrir interdite bancaire. L’appartement avait été vendu, la banque soldée mais l’inscription n’avait pas été retirée à la Banque de France.
Elle regretta amèrement d'être revenue d’autant qu’elle pensait à juste titre que l’éditeur réimprimerait puisque le premier tirage s’était vendu en moins de trois mois mais pas du tout. Entre temps, il y avait eu un changement à la direction de la société et les ouvrages de Catherine n’étaient plus à l’ordre du jour. A nouveau, des problèmes. Elle décida de recréer un petit cabinet mais cette fois-ci uniquement pour l’astrologie afin de ne travailler que par correspondance. Mais ce n’était pas suffisant. Et puis il y avait ce livre qui avait si bien marché et dont la réimpression avait été annulée. Cela commençait à faire beaucoup, beaucoup de malchance.
Elle découvrit que le nouveau directeur ne l’avait pas réimprimé car lui même auteur, en avait fait un plagiat, ce qu’il fallait pouvoir prouver. Encore des problèmes, encore des gens malhonnêtes puisqu’il avait toujours en sa possession les droits d’exploitation du livre. Partir en procès n’était certainement pas la solution; trop de temps, d'argent et d'énergie sans aucune garantie de résultat.
Entre temps, je déménageais dans le sud où j’avais une opportunité professionnelle.
J’étais toujours en contact avec Catherine qui allait de plus en plus mal. Elle avait perdu le goût de tout et surtout de vivre. Plus rien ne lui faisait envie ou plaisir. Je me demandais bien comment tout cela allait finir. Je me proposais de trouver un peu d’argent pour la réimpression de son livre mais elle ne voulait pas. La gestion du quotidien n’a jamais été son fort. Vous me direz qu’il y a beaucoup de gens comme cela, c’est tellement inintéressant, chronophage mais pour elle, c’est tout simplement insupportable. Elle est écrivain, elle a une âme d’artiste, de créateur, aussi tout ce qui est bureaucratie, administratif l’agace au plus haut point.
Donc elle ne voulait pas.
Entre temps du côté familial, les choses s’étaient nettement calmées avec mes parents même si toujours pas d’argent de la part de mon frère avec lequel je m’étais encore violemment disputée au téléphone à ce sujet, un jour où j’étais avec ma fille. Ce jour-là, elle m'avait arraché le téléphone des mains pour dire à son oncle ses quatre vérités. Elle avait toujours eu une très bonne relation avec lui depuis que j’avais divorcé. Son oncle lui marquait de l’attention, il la gâtait, il remplaçait un peu son père au moins sur le plan d’une présence masculine puisque de mon côté, je menais ma vie privée de façon discrète.
Mon frère lui répondit:
- "Tu t’es trompée de camp, ce n’est pas du côté de ta mère qu’il faut être si tu veux avoir de l’argent. Et elle, elle n’aura plus jamais un rond, tu entends, plus jamais. Je t’en fais la promesse. C’est vraiment dommage que tu sois du mauvais côté."
J’avais l’impression de rêver. Nous avions mis le haut-parleur et j’étais ébahie par ce que j’entendais.
Ce jour là, hors de lui, il avait dit quelque chose d’important sans que j’en comprenne toutefois la portée. La seule chose qui était claire, c’était que les "camps" étaient bien réels et que je n’étais pas dans celui de mes parents ni de mon frère.
Depuis la naissance de ma fille, sa grand-mère, ma mère avait toujours essayé de la tirer vers elle mais elle ne s’était jamais laissée faire. Elle n’aimait pas sa grand-mère. Un jour, alors qu’elle avait trois ans et se promenait au parc avec la personne qui la gardait, elle la rencontra. Ma fille ne voulut jamais lui faire la bise, se détourna si bien que lorsque je rentrais le soir, la nurse, gênée de ce qui s’était passé, me raconta toute l’aventure en détail.
Dès que je revis ma mère, elle me reprocha de monter ma fille contre elle, ce qui était absolument faux. Ce genre de chose ne m’était même pas venue à l’idée mais par contre ma fille devait sentir la distance et la froideur de nos rapports.
Ma mère mit tout en oeuvre pour appâter sa petite-fille sans jamais y parvenir. Je fus d’ailleurs toujours étonnée de constater combien ma fille était moins naïve que moi.
Voici une petite anecdote qui contribua à produire l’exact opposé de ce que voulait ma mère. Il est vrai que si c’est comme ça qu’elle pensait l’attirer dans ses filets, elle se trompait lourdement.
Un jour de décembre, juste un peu avant Noël que nous fêtions aussi pour que nos enfants ne soient pas en reste par rapport aux chrétiens, ma mère emmena ma fille faire les magasins pour qu’elle choisisse son cadeau. Ma fille avait onze ans et elle voulait des vêtements, elle alla donc choisir, essayer et au moment où le choix était terminé, sa grand-mère lui dit :
- "Bon ma chérie, je viendrais les chercher le premier jour des soldes. Ce serait dommage de payer le prix fort et puis cela me permet de t’en offrir davantage."
Il faut vraiment avoir une pathologie avec l’argent pour agir de la sorte avec un enfant et vouloir encore gagner quelques sous sur un cadeau ! J’étais folle de rage lorsque ma fille me raconta son "épisode shopping".
Et je fus ravie quand j’appris ce qu’elle avait répondu à sa grand mère :
- "Tu sais mamie, tu n’as qu’à garder tes sous comme ça, ça te ferait encore plus d’économies."
Ma mère, cette femme bourrée de fric, était en dessous de tout. Aucune conscience de rien, quant à avoir du coeur, même pas elle sait ce que ça veut dire. Il est vrai que les juifs ont un coeur oui mais l’organe, bien sûr pour faire fonctionner le corps quant au sentiment, vous pouvez toujours courir.
Je n’ai jamais vu un seul juif autour de moi faire un "cadeau" autrement que par intérêt: en paiement de quelque chose ou pour avoir quelque chose.
L’argent sert à acheter tout et surtout les gens ! voilà ce avec quoi je fus perfusée toute mon enfance.
Le but est donc d’avoir le maximum d’argent pour faire tomber tout le monde dans son escarcelle.
Combien de personnes sur cette planète refusent d’être achetées?
Combien?
Combien refusent de garder leur intégrité, leurs valeurs intactes ?
Curieusement Catherine allait me faire découvrir, et m’enseigner les matières qui petit à petit me mettraient sur la voie pour trouver les réponses à mes questions.
Je travaillais avec elle depuis plus d’un an lorsque je pris la décision de céder le seul magasin qui me restait. Il n’était plus viable économiquement d’une part parce qu’il avait dû absorber les conséquences financières colossales de ma rupture familiale et aussi parce que j’étais totalement démotivée.
Je voulais passer à autre chose, tourner la page à toutes ces histoires. Aussi, je vendis l’affaire à mon fournisseur principal qui reprit mon passif et je quittais donc le commerce presque sans argent après avoir pourtant brassé des centaines de millions pendant des années.
Je décidais du même coup de partir sur la région parisienne où je trouvais un petit logement. J’avais préalablement organisé le départ de ma fille sur la capitale où elle continuerait son droit et serait logée chez une amie.
Depuis mon divorce, elle s’était considérablement rapprochée de moi, j’étais à la fois sa mère et son père puisqu’elle n’avait aucune relation avec lui. Elle était très collée à moi à tel point que je saisis l’occasion de ce nouveau départ pour l’emmener hors du nid. Nous n’étions pas très loin l’une de l’autre, ce qui nous permettait de vivre cette transition le plus en douceur possible.
De mon côté, je trouvais un emploi et continuais mes formations et séances chez Catherine.
Entre temps, elle développait son cabinet et organisait des groupes de travail. Elle a toujours été très croyante et la vie spirituelle, sa motivation première. Mais elle s’était éloignée de la religion catholique qu’elle jugeait toxique par ses enseignements contre nature. Aussi entre les thérapies et les enseignements spirituels qu’elle pratiquait, elle entrait dans la catégorie de ce que l’on appelle le new-age, ou nouvel-âge d’autant qu’elle pratiquait aussi le channeling. Pour ceux qui ne connaissent pas ce mot, c’est une expression américaine qui désigne une communication entre un être humain et une entité d’une autre dimension.
Le nouvel-âge quant à lui est un mouvement spirituel non dogmatique (dans le sens dogmatisme établi) réapparu dans les années 1970 en Californie aux Etats-Unis. Ses précurseurs en sont Emmanuel Swedenborg, Helena Blavatsky, Alice Bailey et bien d'autres.
Son concept fondamental repose sur la récupération des enseignements et techniques des Anciennes Grandes Civilisations et Cultures qu'il regroupe sous une même bannière, la sienne, après les avoir corrompus au passage.
Le nouvel-âge crée grâce à cela un bouquet hétéroclite qui permet de réunir un grand nombre de personnes issues de milieux souvent très différents, mais néanmoins croyantes et déçues par leur propre religion.
Le nouvel-âge prône l'unité du corps, de l'âme et de l'esprit, le développement des potentiels individuels illimités trop souvent ignorés. Et plus globalement, l'unité, le Un, pour tout et dans tout.
Si les enseignements et techniques sont à la base véridiques et très efficaces, ils ont été néanmoins altérés, "ré-aménagés" et infectés de façon perverse afin de préconiser l'établissement d'un "corps mondial unique", une religion universelle, une citoyenneté universelle, le partage, l'amour inconditionel et tout à l'avenant.
Nous y trouvons ainsi pêle-mêle aussi bien les enseignements du christ, ceux de bouddha, de la kabbale, de l'hindouisme, du védisme, du brahmanisme mais aussi l'astrologie, l'astronomie, la physique quantique, la psychologie, la parapsychologie, la magie, toutes les techniques de médecine holistique, la médecine chinoise, l'hypothèse Gaia, l'étude de l'environnement, l'écologie... (liste non exhaustive). C'est vraiment un mélange de tout: monothéisme, polythéisme, judaisme, christianisme, gnosticisme, paganisme, néopaganisme, théosophie, universalisme, spiritualisme, ésotérisme....
Le pratiquant doit apprendre l'innocuité et surtout doit laisser le pouvoir à son âme en lieu et place de l'égo, qui, elle seule, est en mesure de le guider vers son évolution.
Et puis le nouvel âge, c'est aussi le karma, concept spirituel culpabilisant qui nous tient en laisse puisque selon cet enseignement odieux, tout ce que nous vivons est la conséquence de nos actions passées d'autres vies ou de celles de notre vie présente. Donc tout est toujours de notre faute, ce qui est absolument faux, tout simplement parce que les choses sont beaucoup plus complexes que cela.
On doit aussi tous s'aimer les uns et les autres et nombreux sont ceux qui croient canaliser le christ, marie, bouddha ou je ne sais qui encore comme personnage suprême.
L'égo, le moi, n'est pas quelque chose que l'on abandonne facilement (encore heureux et nous verrons plus loin pourquoi ) puisque nombreux sont atteints par l'égo spirituel qui est bien le pire de tous!
Le nouvel-âge préconise ainsi toutes les techniques de guérison et autres outils d'évolution de l'âme et de l'esprit issus de ces anciennes traditions après les avoir falsifiés afin que le pratiquant n'obtienne jamais le résultat escompté mais au contraire qu'il soit un peu plus soumis au principe d'universalisme.
Ce mouvement génère un chiffre d'affaires colossal partout dans le monde en termes de produits comme livres, cds, consultations et formations.
C'est grâce au nouvel-âge que Catherine et moi nous sommes rencontrées.
Tellement tiraillée, déchiquétée même, je cherchais à me retrouver, à me recentrer. C'est finalement ce que j'obtins mais pas grâce au nouvel-age !
RESPONSABILITÉ DES POUVOIRS PUBLICS
Il y a dans le nouvel-âge comme dans tous les domaines de notre vie, un paradoxe voulu afin de semer la confusion. D'un coté, il est prôné et donc largement diffusé, de l'autre décrié, dénigré, réprimé.
En France par exemple, infos-sectes se charge de la collecte d'informations et de la répression (ou plutôt diffamation) de tout ce qui est lié au nouvel-âge tandis que les livres sur les mêmes sujets, très largement diffusés, se vendent comme des petits pains.
Ces thérapies et techniques énergétiques, dites médecines douces ou alternatives n’ont jamais eu bonne presse, elles sont dénigrées, discréditées, qualifiées de suspectes par les pouvoirs publics alors qu’elles sont de plus en plus plébiscitées par le public. Si les gens se tournent vers ces techniques, ce n’est pas grâce à la communication faite autour d’elles puisqu’elle est inexistante ou diffamante, c’est plutôt grâce au bouche à oreille et surtout parce que ces personnes n’ont pas obtenu auprès de la médecine traditionnelle les résultats attendus.
C’est à peu près la même chose dans tous les pays même si certains sont plus "ouverts officiellement" que d’autres.
La médecine chinoise est à peu près la seule à échapper presque partout à cette mauvaise réputation.
Toutes ces techniques ont le même but: restaurer et maintenir la circulation de l’énergie de vie dans le corps pour être en meilleure santé. Le terme de santé n'étant pas limité à l'absence de maladies mais aussi à la santé globale dans la vie de la personne (prospérité, abondance, amour, épanouissement....) puisque tout est lié !
Et puis surtout ces techniques ne demandent ni matériel, ni médicaments........
Et la santé n'est pas une bonne affaire pour tous ces big business que sont les labos pharmaceutiques et consorts alors que la maladie, si !
Être en bonne santé ne rapporte rien et n'a que des inconvénients pour ceux qui ont le pouvoir.
Lorsqu'on est diminué par la maladie, on est fragilisé et plus manipulable et puis cela coûte cher de se soigner alors on a besoin de l'aide de l'état, de la sécurité sociale, "de tous ceux qui nous veulent du bien" et qui se disputent nos voix pour nous donner plus de ceci ou de cela pendant que de l'autre côté le système s'organise pour nous rendre un peu plus malades. C'est une stratégie vicieuse, une spirale perverse qui se met en place qui fait que la santé (ou plutôt le maintien de la maladie) devient une chasse gardée à tous les niveaux!
En conséquence, les thérapeutes pratiquant ces méthodes, pour certaines ancestrales, ont interdiction formelle de parler de santé, terme réservé aux professions médicales autorisées. Ce sont pourtant des techniques de guérison mais aussi de prévention qui reposent sur le postulat que si nous entretenons notre corps (mais aussi notre âme et notre esprit), il rencontre moins de problèmes de santé au cours de sa vie.
Tout ce que nous vivons au quotidien de négatif sur les plans physique, émotionnel, psychologique et ce depuis notre naissance est source de blocage de l’énergie à un endroit ou à un autre du corps suivant notre constitution.
Même si elles ont chacune leur technique, ces médecines considèrent le corps dans sa globalité, et vont avoir en conséquence une approche plus humaine. Contrairement à la médecine classique qui se focalise uniquement sur la pathologie, le symptôme, celles-ci prennent en compte la totalité de l’être, corps, âme et esprit pour identifier et guérir la cause, et non la conséquence qui, elle, tend à revenir.
Si le principe d’essence d’énergie de vie existe bien dans les cultures orientales et porte le nom de ki, chi, prana, il est par contre étranger à notre culture, à notre compréhension et à notre conception ici dans les pays occidentaux. Il n’y a d’ailleurs aucun mot qui puisse traduire et répercuter la totalité de ce concept oriental. Aussi lorsque nous avons des difficultés à appréhender quelque chose, qui plus est, invisible, il est plus facile de le rejeter.
Pourtant les choses sont simples: vous êtes une personne énergique et tout d’un coup parce que vous faites un faux mouvement ou parce que vous avez mal digéré votre dernier repas, votre capital d’énergie se retrouve diminué et peut être même réduit à néant ou presque. Plus question de partir faire les quatre cent coups, vous êtes avachi sur le canapé. Cet exemple caricatural reflète pourtant ce qui se passe en nous sur des plans plus subtils au fil des jours, des années et des situations vécues. Comme par dessus le marché, l’être humain mène actuellement plus que jamais dans toute l’histoire humaine, une existence contre nature, il est encore plus vulnérable à la manifestation de ces blocages. Si pour rajouter au désastre, il vit dans un environnement pollué et qu’il absorbe comme carburant énergétique, une nourriture de mauvaise qualité, ces chances de blocage d'énergie et de maladies empirent considérablement.
Le corps humain est une création extraordinaire : à la fois résistant et vulnérable, il a la capacité de s’auto-régénérer, de s’auto-guérir. Encore faut-il que la personne ait conscience de ce potentiel.
Je ne vais pas vous faire ici un cours, j’en serais bien incapable et ce n’est pas le but. Mais il est par contre fondamental que vous soyez ouvert à cette approche pour comprendre la suite car vous n’êtes pas au bout de vos surprises, malheureusement ! Et pour ceux qui penseraient que cela n’a rien à voir avec notre sujet, qu’ils se détrompent.
Le moyen le plus simple pour les pouvoirs publics de tenir les gens éloignés de ces techniques est, devinez quoi, le porte-monnaie ! Ces thérapies ne sont pas remboursées par la sécurité sociale.
Cette stratégie hautement politique a un objectif double :
- éloigner le maximum de gens possible de ces médecines qui ne sont abordables que par des personnes à l'esprit ouvert pour y porter un minimum d'intérêt, sans parler des moyens financiers
- discréditer ces méthodes auprès du public "si ce n’est pas remboursé, c’est que ce n’est pas bon pour nous, ce n’est pas de la vraie médecine, je ne veux pas payer alors que les vrais médecins sont remboursés etc......"
L’argument de fond pour rejeter ces techniques est que leur efficacité n’a jamais été prouvée scientifiquement, pas de tests cliniques, blabla et blabla, des arguments qui ne sont que propagande dans un jargon académique à vous donner mal à la tête.
Pourtant quiconque les expérimente constate instantanément leur efficacité (lorsque le thérapeute est compétent bien sûr).
Grâce aux autorités médicales qui sont conseil auprès des pouvoirs publics, ces techniques sont exclues du cursus d’enseignement médical traditionnel. Il est ensuite facile de déduire que parce qu’elles n’ont pas de diplôme reconnu par les instances médicales et donc les pouvoirs publics, elles sont cataloguées, marginalisées, jusqu’à actuellement tout faire pour qu'elles disparaîssent définitivement.
Celui qui les pratique peut être accusé "d’exercice illégal de la médecine" même s’il est diplômé par l’école privée qui les lui a enseignés.
Aujourd’hui, il y a des médecins qui se forment à ces techniques alternatives. Ils ont le diplôme reconnu de médecine plus le diplôme non reconnu de la thérapie alternative. Dans ce cas et suivant la nomenclature de l’acte que le médecin-thérapeute choisit de porter sur la feuille de maladie, le patient peut éventuellement se faire rembourser une partie du prix de la consultation. J’ai déjà vu ce cas pour l’ostéopathie qui n’est normalement pas remboursée bien que depuis peu de temps, les mutuelles sous la pression des demandes croissantes octroient une enveloppe annuelle (petite) pour les soins d’ostéopathie à leurs assurés.
Ceci étant dit, Catherine recevait de plus en plus de monde.
Elle obtenait de très bons résultats et ses clients réservaient d’un rendez-vous sur l’autre. Il faut dire qu’il est sidérant de voir comment avec "aussi peu de choses" que des mains, de la conscience, une méthode et il faut le dire aussi un certain talent, on peut soulager les personnes de problèmes de santé récurrents ou chroniques. Je la vis ainsi apaiser les maux de nombreuses femmes dont je fus l’une d’elles. Les choses sont d’une simplicité effarante à vous rendre perplexe entre le décalage qu’il y a entre ce type de thérapies et la médecine classique à renfort de structures et de matériel hors de prix sans parler de la tonne de médicaments.
J'étais stupéfaite. Totalement bluffée !
J’avais déjà une liste de questions non résolues, elle continua de s’allonger encore et encore.
Je voulais apprendre, en savoir davantage, je me sentais comme une enfant qui découvre une mine d’or.
Je me formais à nombreuses techniques pour comprendre mais je n’avais certes ni les aptitudes et dons de Catherine, exceptionnelle dans tous ces domaines.
Je venais d'un univers qui était à des années-lumière de ce que je découvrais là.
Le monde juif est un monde fermé, obtus, étroit d’esprit, qui ne se remet pas en question, jamais. Le judaïsme vous dicte ce que vous devez penser, comment vous devez le penser et comment vous devez vivre. Le juif doit vivre selon la Tradition ou Loi qui contrôle sa vie entière.
Or toute cette philosophie, toutes ces techniques n'en font pas partie. Le judaïsme interdit tout ce qui peut élever l’esprit, l’élever au dessus des commandements de dieu.
Le temps passant, Catherine et moi devenions amies. Un matin, elle m’appela furieuse, me disant qu’elle venait de recevoir une lettre d’une avocate l’informant d’une plainte déposée contre elle par une de ses clientes. Catherine prit très mal la chose, d’autant qu’en plus d’être une excellente thérapeute, elle était très dévouée à sa clientèle à qui elle offrait tout son savoir faire pour un prix modique. Elle vécut cet évènement très douloureusement. Entière, spontanée et coléreuse, ne supportant ni la trahison ni l’injustice, elle signa l’accord proposé, paya et décida de tout arrêter.
Catherine n’est pas une personne à prendre un avocat et partir en procédure pendant des années. Ce type de situation est contre nature pour elle, elle préfère se débarrasser du problème mais par contre, elle en tire immédiatement la leçon et dans ce cas, décida de passer à autre chose.
Il n’était pas question qu’une autre de ses clientes après avoir bien profité de tout son savoir-faire puisse porter plainte contre elle puisqu’il s’avérait de plus en plus facile de porter plainte contre "ces thérapeutes non reconnus" pour quelque raison que ce soit et empocher ainsi un peu d’argent. Dans ce cas précis, l’avocat avait demandé vingt mille francs. Même après avoir payé les frais, il restait à la cliente un joli petit bénéfice appelé "dommages et intérêts pour préjudice subi" en plus d’avoir été débarrassée d’une douleur chronique. Catherine me dit sur un ton dégoûtée :
- "Une fois, pas deux. Plus jamais, c’est fini. Plus jamais je ne donnerai l’occasion à quiconque de me refaire vivre cette situation".
Et voilà comment le système se débarrasse d’une thérapeute efficace mais gênante. En effet, un bon voire très bon thérapeute obtient des résultats sidérants sur ses patients qui ne peuvent que constater avec étonnement ce qu’ils expérimentent, vont en parler à leur famille, leurs amis, leurs voisins qui vont à leur tour vouloir se débarrasser de leurs maux récurrents et voici comment pourrait se mettre en place la faillite d’un système, dans ce cas précis celui dénommé faussement " système de santé".
Naturellement, tout ceci est démontré dans la seconde partie, preuves à l’appui.
Pour revenir au thérapeute, dans les cas où l’affaire arrive jusque devant le Tribunal, l’information circule très bien grâce aux médias à la botte du pouvoir qui en font des gorges chaudes relatant par le menu toute l’histoire et nourrissant encore un peu plus les croyances négatives du public vis à vis de ces "charlatans".
Lorsqu’on veut avoir une réaction x ou y du grand public, il est facile de choisir, en amont, les décisions politiques appropriées (conseillées par les autorités professionnelles concernées qui, il va sans dire mais c’est quand même mieux en le disant, ont les mêmes intérêts que le pouvoir) qui créeront les conséquences voulues : la fameuse réaction du public.
Ce qui veut dire par extension, que la priorité dans tout acte politique est de savoir ce qu’on attend du peuple, du public, quelle réaction on veut obtenir de lui, et à partir de là, on peut construire la stratégie politique qui créera les conditions de cette réaction.
C’est toujours le peuple qui décide sauf qu’on lui trace la voie, une voie étroite qui le "guide" à ne faire d’autre choix que celui indiqué par toute une série de balises pendant qu’il croit, lui, vivre en démocratie et être libre de choisir ses propres options alors qu’elles ont été manipulées en amont par ceux qui gouvernent et qui veulent arriver à un résultat bien précis.
Les gens sont trop manipulables, ils absorbent les informations telles qu’on leur donne: tout ce que dit la télévision, par exemple, est parole d’évangile, ils ne cherchent pas à comprendre, à se poser des questions, à développer leur esprit logique et critique pour la grande majorité.
Et cette majorité crée ensuite l’arme idéale que le pouvoir utilise contre la minorité pour la marginaliser et lui rendre la vie impossible.
Il va de soi mais je préfère quand même le préciser que dans le vaste choix de thérapeutes et, ce à l’image de toute autre profession dont bien sûr la profession médicale traditionnelle, il y a de bons et de moins bons praticiens et que ces derniers sont plus nombreux que les premiers. Tandis que les thérapeutes peuvent se voir accusés "d’exercice illégal de la médecine", les médecins eux lorsqu’ils font des erreurs qui mettent la vie de leurs patients en danger se voient protégés par une non obligation de résultat mais seulement une obligation de moyens !
UN OBJECTIF COMMUN
Catherine voulait partir et elle me demanda si j’étais prête à quitter la France avec elle. Elle m’avoua que cela faisait un moment qu’elle y pensait. Quant à moi, elle connaissait mon désir de partir depuis l’âge de 18 ans et mon penchant pour les pays anglo-saxons. Après discussion et réflexion, nous décidâmes de partir visiter le Canada: Québec et Ontario. Peut-être pour s’y installer !
Le Québec est le premier endroit à avoir récupéré et traduit les textes et livres du new-age en provenance de Californie. C’était l’occasion de voir sur place ce qu’il en était. Nous partîmes dix jours en mars 2001. Nous avions réservé un hôtel à Montréal. Nous fûmes très déçues par le Québec. Une langue inaudible, un pays arriéré si on fait abstraction de la vague new-age. Nous avions loué une voiture ce qui nous permit de nous balader un peu. Québec était déjà plus joli que Montréal mais ce furent les Laurentides qui nous séduisirent le plus. Nous visitâmes Ottawa en Ontario. Décidément je préférais le Canada anglophone sans hésiter et Catherine aussi.
Aussi nous primes la décision de nous rendre le plus tôt possible après notre retour en Angleterre. Nous partions au Royaume-Uni deux mois plus tard et visitions Londres, Brighton et Salisbury. Cela nous plut et l’avantage était la distance moindre depuis la France pour organiser notre déménagement. Nous y retournâmes de nouveau avant de prendre notre décision et cette fois-ci nous montâmes plus au nord vers l’Ecosse.
Ce fut le coup de foudre, un pays somptueux, une merveille de la nature, une de celles qui nous restent encore sur cette planète saccagée. J’avais besoin de nature après tout ce que j’avais vécu et Catherine avait besoin de paix.
Nous choisîmes l’Ecosse pour nous installer et les tout premiers jours de septembre 2001, nous emménagions.
Catherine avait mis son appartement en vente et demandé à l’amie qui lui avait prêté une partie de l’argent ayant servi à l’apport de superviser les choses avec l’agence immobilière qui l'avait à la vente. Elle refusa et demanda à Catherine une reconnaissance de dette pour l’argent dû. Catherine ne comprit pas sur le moment ce qui se passait et lui fit sa reconnaissance. Nous étions en août 2001.
Moi de mon côté, j’avais vu mon frère juste avant mon départ qui habitait maintenant Paris et à qui j’annonçais mon déménagement. Il fut très surpris et davantage encore lorsque je lui donnais ma destination. Je lui demandais de bien vouloir me verser la somme pour laquelle nous avions signé un protocole d’accord.
Le protocole indiquait pour des raisons juridiques et fiscales que le paiement interviendrait à la mort d’un de nos parents mais nous avions convenu que je pourrai disposer de cette somme dès que j'en ferai la demande.
DÉBUT DU CAUCHEMAR
Nous étions en train d’emménager chacune dans notre petite maison lorsque la tragédie du 11 septembre se produisit. Je l’appris par ma fille qui m’appela sur mon portable. Je fus totalement sidérée par cette nouvelle. Je filais chez Catherine lui annoncer la catastrophe. Je sentis instantanément que cet évènement était d'une gravité sans précédent.
Nous continuâmes à nous installer dans notre nouvelle vie lorsque exactement un mois plus tard, nous recevions un courrier de France annonçant à Catherine que son amie avait mis une hypothèque sur l’appartement derrière son dos et entamait une procédure contre Catherine plaidant qu’elle était partie sans la prévenir pour ne pas lui rendre la somme qu’elle lui devait. Je n’en croyais pas mes yeux. Quant à Catherine, elle passait des larmes à la colère. Nous venions d’avoir notre 11 septembre à nous. Cette nouvelle plomba notre arrivée, notre joie et tous nos espoirs. Moi de mon côté attendait l’argent de mon frère qui n’arrivait pas et qui n’arriva jamais.
J’avais pour ma part payer six mois de loyer d’avance ce qui m’amenait en février 2002. Mais on ne pouvait pas laisser la situation en l’état, il fallait agir. C’était mon avis mais pas du tout celui de Catherine qui voulait aller dans le mur. Elle était submergée de chagrin car cette femme avait été sa meilleure amie avant notre rencontre, et c’est une dispute la énième après de nombreuses querelles qui les avait séparées. Son amie lui avait proposé à l’époque d’être aussi caution solidaire pour le prêt. Elle était donc doublement partie prenante et c’est la raison pour laquelle Catherine avait voulu l’impliquer avant de partir, lui proposant de mener la négociation de vente sur place.
Le résultat était un appartement en vente, une hypothèque et une procédure pour bloquer la vente si il n’y avait pas avis favorable de l’amie en question sur tout client potentiel. La distance n’arrange rien dans ces cas-là bien au contraire d’autant que la situation était sérieuse et Catherine, trop honnête et intègre !
Pendant quelque temps, on tenta de régler les choses depuis l’Ecosse mais l’amie refusa une première proposition de client et je voyais mal comment les choses allaient évoluer.
Aussi j’abandonnais Catherine là-haut contre son avis et repartis en France.
Le fait de vouloir arranger la situation l'empira plutôt. L’amie en question ne voulait pas avoir affaire à moi aussi elle rejeta purement et simplement tout ce que je proposais et il n’y avait plus de client à l’horizon. Dans un premier temps, Catherine avait honoré les échéances du crédit mais elle ne voulait ni ne pouvait continuer.
Il y aurait donc la banque en premier rang à payer avec tout le cortège de frais et ensuite la somme due à l’amie qui grossissait à vue d’oeil à cause de l’hypothèque et des frais d’avocat. Voyant que ma présence en France ne changeait pas grand chose, je décidais de m’installer en Angleterre et prévoyait de faire descendre Catherine qui était complètement déprimée.
Je m’installais à deux heures de Londres mais je n’avais plus le coeur à grand chose, j’étais moi aussi très démoralisée.
Lors d'une violente dispute avec mon frère au téléphone, il m'avait dit :
- "Je ne te donnerai plus jamais un sou."
Je décidais de faire intervenir mon père puisque légalement je ne pouvais rien faire.
Mon père m’affirma qu’il allait faire en sorte que mon frère me paie mon dû mais que ce serait mieux que je rentre définitivement en France pour régler tout ça. Je commençais à être à court d’argent et devais aider Catherine.
Nous avions un projet en partant en Ecosse et pour toutes les raisons que je viens d’évoquer, je l’avais laissé tomber lui et Catherine et commençais juste à entrevoir les conséquences de cette erreur dûe en partie à mon éternelle croyance en la fatalité.
Et ce n’était que le début du cauchemar.
Entre l’argent de mon frère et l’appartement de Catherine qu’il fallait vendre de toute urgence, je décidais donc de rentrer définitivement en France. Je m’installais dans l’appartement le temps de le vendre. Je réussis enfin à trouver un client à un prix qui permettait de payer toutes les dettes mais il ne restait rien pour Catherine. Bien sûr elle était tenue au courant et était d’accord pour que les choses se passent de cette manière: elle voulait s'en débarrasser ainsi que de tous les problèmes liés et aussi vite que possible. Entre temps, l'amie en question s'était calmée, d'autant qu'elle ne voulait pas payer les échéances du crédit à la place de Catherine.
Une fois, la vente signée, j’annonçais comme convenu à mon père que j’avais besoin maintenant de son aide pour obtenir ce que me devait mon frère, conformément à sa promesse.
Il m’envoya promener et me raccrocha au nez au téléphone. Je le rappelais et ce fut au tour de ma mère de me raccrocher au nez.
J’étais hallucinée. Comment avais-je pu être aussi naïve et crédule après ce qu’ils m’avaient déjà fait. Je ne décolérais pas. Je partis voir l’assistance sociale pour lui raconter mes mésaventures et remplir un dossier de RMI que j’obtins mais je n’avais pas de logement et la France n’est pas l’Angleterre.
En Angleterre, pas besoin de dix mille papiers, vous payez votre loyer, vous restez, vous ne le payez plus, vous partez.
Pas besoin de caution ni garantie.
Je ne pouvais donc rien louer. Ma fille s’en mêla et appela ses grands-parents qui lui raccrochèrent au nez à elle aussi. Mais elle ne laissa pas faire, les menaça leur disant qu’ils ne pouvaient me laisser dans cette situation et finalement mon père débarqua à Paris, tout sucre tout miel, un chèque à la main et se proposant d’être garant pour un petit logement.
Je m’installais dans la région parisienne et trouvais un travail. Je continuais à envoyer de l’argent à Catherine qui entre temps s’était remise à écrire. Un jour, excédée de tout ce que j’avais à gérer, je lui raccrochais au nez à mon tour et nous restâmes plusieurs mois sans nous appeler.
J’étais à bout et ne pensais qu’à me foutre en l’air. J’étais complètement écoeurée d’autant que je savais que mon frère menait grand train. Mes cousines habitant Paris qui me savaient de retour m’invitaient de temps en temps. Il y eut notamment un soir de fête pour Pessah où je me rendis chez l’une d’elles. Elle avait épousé un homme très pratiquant et cela faisait des années que je ne les avais pas vus. Il y avait mes autres cousins, tantes et oncles et je fus traumatisée par l’atmosphère qui régnait dans cette maison.
Je réalisais après tous ces mois loin de ma famille combien cette ambiance était prégnante, lourde, sombre, dénuée de toute lumière. C’était vraiment désagréable, c’était comme une gangue.
J’eus droit à trois heures de prières avant le repas, encore des prières pendant et encore à la fin. Un vrai cauchemar. Décidément je ne supportais plus du tout cette religion. Le fils de ma cousine qui était maintenant dans une yeshiva en Israel était revenu pour passer les fêtes en famille et sa fille venait de se fiancer avec un jeune homme ultra religieux. Dès que je pus, je fichais le camp.
Je ne supportais plus du tout cet environnement oppressant, même le temps d’un repas. C’était devenu intenable !
Aussi je décidais de continuer ma vie loin d’eux.
Un jour alors que je cherchais des informations sur le coaching, je trouvais une formation qui d’emblée me plut et que je pouvais payer en plusieurs fois. Je m'inscrivis. Cette formation m'apporta les informations et le déclic qui allait m'aider à comprendre nombre de choses dont nous parlerons dans la seconde partie . Je finis donc cette formation et devins coach. Je continuais néanmoins à être salariée pour subvenir à mes besoins.
Personnellement, je n’avais pas d’amis, seulement des connaissances, des relations rencontrées à droite à gauche comme dans cette formation. J’aurai eu besoin d’être entourée mais après tous ces vécus difficiles, je préférais encore être seule plutôt que de ne pas savoir à qui j’avais affaire, d’autant que les amitiés superficielles n’ont jamais été à mon goût. Catherine me manquait. Aussi lorsqu’elle m’appela un jour de décembre, à la veille de Noël, j’étais toute contente.
Nous discutâmes un moment et elle m’annonça qu’elle était en pourparlers pour faire éditer un livre qu’elle venait de terminer sur le Feng Shui et qu’elle allait probablement rentrer en France à la demande de son éditeur étant donné que plusieurs autres livres étaient en préparation. Je fus surprise et lui proposais de l’aider à déménager si elle avait besoin. Quelques semaines plus tard, nous avions rendez-vous en Angleterre et nous fûmes vraiment très heureuses de nous retrouver. Elle voulait revoir l’Angleterre avant de prendre la décision définitive de rentrer en France. Au cours de ce petit périple, je la sentais mitigée, voire réticente, elle ne voulait pas rentrer France mais son éditeur la pressait.
Elle m’expliqua qu’elle avait envoyé ses manuscrits chez de nombreux éditeurs mais que celui-ci avait été le seul à retenir son oeuvre. Et encore moyennant finances, puisqu’il fallait qu’elle paie pour l’éditer.
Mais Catherine était restée seule en Ecosse après mon départ et elle n’avait pas eu la vie facile loin de là. Sa maison était isolée, elle était sans voiture, ne sachant pas conduire.
Lorsque j’écris ces lignes, je me sens à nouveau très mal par rapport à toute cette situation. Je suis consciente de l’avoir abandonnée et d'avoir raté une opportunité de celles qui ne se représentent pas deux fois.
Et puis ce départ avait eu lieu avant le 11 septembre. Or avec le recul, je comprends maintenant l'empressement de "l'ange" de Catherine à nous faire installer absolumment avant le 12 septembre. Il ne nous avait pas lâchées avec cette date !
Je sais que, pour ma part, je n’ai pas su gérer émotionnellement cette catastrophe qui nous est tombée sur la tête à peine arrivées et comme à mon habitude, je suis retombée dans mes croyances négatives fatalistes qui, même si elles ont leur raison d’être, ne font que perpétuer un cercle vicieux infernal dont il est ensuite compliqué de sortir.
Si cet évènement nous était arrivé quelques mois plus tard, nous ne l’aurions pas vécu de la même manière, nous aurions déjà été installées et très certainement le projet que nous avions aurait pris corps même sans l’argent de mon frère. Mais il était advenu à peine arrivées, nous n’étions même pas encore installées.
Et maintenant, nous allions mettre dix ans à nous en remettre et à comprendre ce qui s’était réellement passé.
Dix années d’erreurs, d’horreurs, de douleurs pour enfin avoir le fin mot de l’histoire et encore parce que nous cherchâmes âprement des réponses.
Pourtant Catherine m’avait dit dès octobre 2001:
-" Tu sais je crois que la lumière n’est pas là où l’on croit."
Je me souviens de cette remarque comme si c’était hier tellement elle me marqua, surtout qu’elle rajouta
- "Je ne sais pas qui j’ai canalisé finalement."
J’entendais ce qu’elle me disait mais j’étais perplexe et incrédule bien que j’ai toujours eu une grande confiance dans ses ressentis.
J’étais loin d’imaginer que la vérité serait encore pire que ce que quiconque peut imaginer dans ses pires cauchemars. L’être avec qui elle communiquait depuis des années, bien avant que je ne la rencontre, je l’entendais aussi, il nous guidait et nous donnait un enseignement de fond, passionnant au demeurant, sur les lois physiques et spirituelles. Cependant Catherine me répétait souvent qu’il y avait des choses qui la dérangeaient, qu’elle ne comprenait pas parce qu’elles défiaient toute logique et cohérence.
Elle rentra et s’installa en Corse, la terre de ses ancêtres du côté paternel. Son livre parut et se vendit très bien ce qui la consolait un peu de son retour qu’elle regretta aussitôt surtout qu’à peine arrivée, elle eut la surprise de se découvrir interdite bancaire. L’appartement avait été vendu, la banque soldée mais l’inscription n’avait pas été retirée à la Banque de France.
Elle regretta amèrement d'être revenue d’autant qu’elle pensait à juste titre que l’éditeur réimprimerait puisque le premier tirage s’était vendu en moins de trois mois mais pas du tout. Entre temps, il y avait eu un changement à la direction de la société et les ouvrages de Catherine n’étaient plus à l’ordre du jour. A nouveau, des problèmes. Elle décida de recréer un petit cabinet mais cette fois-ci uniquement pour l’astrologie afin de ne travailler que par correspondance. Mais ce n’était pas suffisant. Et puis il y avait ce livre qui avait si bien marché et dont la réimpression avait été annulée. Cela commençait à faire beaucoup, beaucoup de malchance.
Elle découvrit que le nouveau directeur ne l’avait pas réimprimé car lui même auteur, en avait fait un plagiat, ce qu’il fallait pouvoir prouver. Encore des problèmes, encore des gens malhonnêtes puisqu’il avait toujours en sa possession les droits d’exploitation du livre. Partir en procès n’était certainement pas la solution; trop de temps, d'argent et d'énergie sans aucune garantie de résultat.
Entre temps, je déménageais dans le sud où j’avais une opportunité professionnelle.
J’étais toujours en contact avec Catherine qui allait de plus en plus mal. Elle avait perdu le goût de tout et surtout de vivre. Plus rien ne lui faisait envie ou plaisir. Je me demandais bien comment tout cela allait finir. Je me proposais de trouver un peu d’argent pour la réimpression de son livre mais elle ne voulait pas. La gestion du quotidien n’a jamais été son fort. Vous me direz qu’il y a beaucoup de gens comme cela, c’est tellement inintéressant, chronophage mais pour elle, c’est tout simplement insupportable. Elle est écrivain, elle a une âme d’artiste, de créateur, aussi tout ce qui est bureaucratie, administratif l’agace au plus haut point.
Donc elle ne voulait pas.
Entre temps du côté familial, les choses s’étaient nettement calmées avec mes parents même si toujours pas d’argent de la part de mon frère avec lequel je m’étais encore violemment disputée au téléphone à ce sujet, un jour où j’étais avec ma fille. Ce jour-là, elle m'avait arraché le téléphone des mains pour dire à son oncle ses quatre vérités. Elle avait toujours eu une très bonne relation avec lui depuis que j’avais divorcé. Son oncle lui marquait de l’attention, il la gâtait, il remplaçait un peu son père au moins sur le plan d’une présence masculine puisque de mon côté, je menais ma vie privée de façon discrète.
Mon frère lui répondit:
- "Tu t’es trompée de camp, ce n’est pas du côté de ta mère qu’il faut être si tu veux avoir de l’argent. Et elle, elle n’aura plus jamais un rond, tu entends, plus jamais. Je t’en fais la promesse. C’est vraiment dommage que tu sois du mauvais côté."
J’avais l’impression de rêver. Nous avions mis le haut-parleur et j’étais ébahie par ce que j’entendais.
Ce jour là, hors de lui, il avait dit quelque chose d’important sans que j’en comprenne toutefois la portée. La seule chose qui était claire, c’était que les "camps" étaient bien réels et que je n’étais pas dans celui de mes parents ni de mon frère.
Depuis la naissance de ma fille, sa grand-mère, ma mère avait toujours essayé de la tirer vers elle mais elle ne s’était jamais laissée faire. Elle n’aimait pas sa grand-mère. Un jour, alors qu’elle avait trois ans et se promenait au parc avec la personne qui la gardait, elle la rencontra. Ma fille ne voulut jamais lui faire la bise, se détourna si bien que lorsque je rentrais le soir, la nurse, gênée de ce qui s’était passé, me raconta toute l’aventure en détail.
Dès que je revis ma mère, elle me reprocha de monter ma fille contre elle, ce qui était absolument faux. Ce genre de chose ne m’était même pas venue à l’idée mais par contre ma fille devait sentir la distance et la froideur de nos rapports.
Ma mère mit tout en oeuvre pour appâter sa petite-fille sans jamais y parvenir. Je fus d’ailleurs toujours étonnée de constater combien ma fille était moins naïve que moi.
Voici une petite anecdote qui contribua à produire l’exact opposé de ce que voulait ma mère. Il est vrai que si c’est comme ça qu’elle pensait l’attirer dans ses filets, elle se trompait lourdement.
Un jour de décembre, juste un peu avant Noël que nous fêtions aussi pour que nos enfants ne soient pas en reste par rapport aux chrétiens, ma mère emmena ma fille faire les magasins pour qu’elle choisisse son cadeau. Ma fille avait onze ans et elle voulait des vêtements, elle alla donc choisir, essayer et au moment où le choix était terminé, sa grand-mère lui dit :
- "Bon ma chérie, je viendrais les chercher le premier jour des soldes. Ce serait dommage de payer le prix fort et puis cela me permet de t’en offrir davantage."
Il faut vraiment avoir une pathologie avec l’argent pour agir de la sorte avec un enfant et vouloir encore gagner quelques sous sur un cadeau ! J’étais folle de rage lorsque ma fille me raconta son "épisode shopping".
Et je fus ravie quand j’appris ce qu’elle avait répondu à sa grand mère :
- "Tu sais mamie, tu n’as qu’à garder tes sous comme ça, ça te ferait encore plus d’économies."
Ma mère, cette femme bourrée de fric, était en dessous de tout. Aucune conscience de rien, quant à avoir du coeur, même pas elle sait ce que ça veut dire. Il est vrai que les juifs ont un coeur oui mais l’organe, bien sûr pour faire fonctionner le corps quant au sentiment, vous pouvez toujours courir.
Je n’ai jamais vu un seul juif autour de moi faire un "cadeau" autrement que par intérêt: en paiement de quelque chose ou pour avoir quelque chose.
L’argent sert à acheter tout et surtout les gens ! voilà ce avec quoi je fus perfusée toute mon enfance.
Le but est donc d’avoir le maximum d’argent pour faire tomber tout le monde dans son escarcelle.
Combien de personnes sur cette planète refusent d’être achetées?
Combien?
Combien refusent de garder leur intégrité, leurs valeurs intactes ?