mardi 5 juin 2012

Chapitre 6 - Le hasard n'existe pas



A l’opposé de mon frère, mes parents s’étaient calmés et mon père me dit même un jour: 
- "Si j’avais de l’argent disponible, c’est à toi que je le donnerais en premier."
J'en fus très surprise. Je n’avais pas du tout l’habitude qu’il me donne quoi que ce soit.
Nous étions en 2006 et selon leurs dires, mes parents étaient dans une situation financière très délicate.
Je n’y croyais pas une seconde. Ma mère était bien le genre de femme à se faire passer pour désargentée pour éviter de donner ou de payer quoi que ce soit quitte à se priver elle-même ou à cacher son train de vie en ne faisant venir personne chez elle. Je l’avais déjà vue à l’oeuvre.      
La seule chose que je savais au sujet de leurs finances, c’est qu'ils avaient payé la facture des colossales conséquences fiscales du contrôle de mon frère.

Aussi lorsque je l'avais revu à Paris avant de partir en Ecosse, il m’apprit que nos parents avaient vendu son appartement à Miami pour se rembourser en partie  mais qu'ils possédaient encore le leur. Deux ans plus tard, ils ne l’avaient plus. Je n’ai jamais vraiment su ce que mes parents avaient ou pas et ce depuis toujours.
Lorsque nous nous séparâmes professionnellement avec mon frère, ma mère passa son temps à se plaindre qu’elle ne pouvait même plus s’acheter une paire de chaussures (à un prix que je n’ose même pas donner) et qu’elle n’avait plus un sou.
Mon père lui ne faisait aucun commentaire.
Bon enfin là, "ils me donneraient bien de l’argent mais ils ne peuvent pas car ils n’ont rien". 
Que je les croie ou non ne changeait rien mais lorsqu’un jour au cours d’un déjeuner, je racontais toutes ces histoires d’argent à une des mes cousines et sa mère, toutes deux éclatèrent de rire.
-"C’est n’importe quoi ! Connaissant ton père et ta mère, je n’y crois pas une seconde. Tes parents ont de l’argent et même beaucoup. Cela a toujours été un sujet de discussion entre mon père et le tien" me dit ma cousine. 
Ma cousine était l’épouse de ce brillant homme d’affaires. Ma mère avait souvent recours à elle pour des conseils ou autres, toujours une raison sous le coude pour fréquenter cette cousine argentée! 
Ma tante renchérit:
- "Lorsque tes parents on acheté leurs appartements à Miami, ton père a proposé à ton oncle d’investir aussi avec lui à Long Beach (Californie) et ton oncle a refusé. Tu sais bien qu’il n’était pas trop pour investir à l’étranger. De leur côté, tes parents n’en étaient pas à leur premier investissement aux Etats-Unis ni ailleurs d’ailleurs".
Je pouvais porter crédit à ce qu’elles me disaient car mon oncle et mon père étaient frères et très proches.
Et puis, elles venaient de me donner une information que je n’avais pas. Je m’empressais de la vérifier auprès d’une amie américaine qui non seulement la confirma mais m’en révéla d’autres pour lesquelles je tombais des nues.
Mes parents avaient toujours eu le goût des investissements comme celui du secret.
Selon le sujet concerné, je constatais qu’ils révélaient certaines informations aux personnes susceptibles de leur apporter quelque avantage pendant qu’ils se taisaient auprès de celles qui pourraient leur demander ou leur prendre quelque chose.        
Lorsque mes parents avaient acquis leur autre appartement à Monte-Carlo, une des premières choses qu’ils entreprirent à peine installés avait été d’en acheter un second pour faire un "coup". En effet, ils revendirent le second appartement en quelques heures, l’année suivante, veille du Grand Prix de Monte-Carlo : un homme très fortuné voulait vite, très vite un pied-à-terre afin que ses amis et lui profitent de cette manifestation en étant aux premières  loges. Et effectivement, il offrait une vue imprenable sur le circuit.    
Pendant la période où ils vécurent à Monte -Carlo, ils firent encore un autre investissement, cette fois dans la peinture et la sculpture. Ils misèrent sur un artiste inconnu mais qui était introduit sur la place par leurs amis, des juifs suisses immensément riches. Un jour où je leur rendis visite à l’improviste, puisque nous étions rarement conviés dans ce luxueux appartement, je découvris toute une série de peintures et de sculptures. 
Je profite de cette occasion pour dire que malgré deux appartements sur la principauté, nous n’y avions pas notre place, ni mon frère, ni moi. Le premier appartement, le leur, ne comportait qu’une chambre et le second, l’investissement, était réservé pour l’éventuelle arrivée d’amis. Ce qui fait que lorsque nous leur rendions visite, nous étions invités à l’hôtel.  Partout où je suis allée avec mes parents, j’ai connu et séjourné dans les plus beaux endroits, les plus somptueux, les plus chers, que ce soit en France, en Italie, en Israël (pas assez luxueux à leur goût) et aux Etats-Unis. Il est évident que concevoir la vie à travers le prisme de l’argent et du luxe, en plus de leur complexe de supériorité, contribue à isoler les juifs du reste du monde.
Aux yeux des juifs, les goys n’existent que pour les servir et servir leurs intérêts. C’est leur seul rôle et raison d’être.
Un jour d’ailleurs, le fameux cousin israélien de passage à la maison en fit la remarque lorsqu’on lui demanda des nouvelles de son épouse.
- "Tu sais, elle n’arrête pas avec la maison et les enfants. Il est impossible de trouver une femme de ménage en Israël, personne ne veut s’abaisser à servir. Chez nous, on ne sert pas, ce sont les autres qui nous servent."


L'HÉRITAGE

Très peu de temps après que mon père ne me fasse cette  déclaration, son frère aîné mourait. Vous vous souvenez, c’est  celui qui ne s’était jamais marié. Il n’avait donc pas d’autre héritiers que ses frères et soeurs qui allaient donc se partager son énorme  fortune. En effet, il avait gagné beaucoup d’argent dans sa vie professionnelle mais avait vécu une vie de misérable au point de ne même pas s’acheter un réfrigérateur car "il n’en avait pas besoin", de ne prendre qu’un seul repas par jour à l’extérieur, n’avait  pas de voiture, ne partait presque jamais en vacances. Autant dire que lorsqu’on gagne déjà beaucoup d’argent et qu’en plus on n’a aucun train de vie et pas de famille, vous pouvez imaginer la somme d’argent astronomique que cela peut générer en fin de vie puisqu’il mourut à 89 ans, ayant commencé à travailler à 14 ans.  
Il possédait de nombreux immeubles ainsi qu'un grand et luxueux appartement dans le  XVIème arrondissement à Paris.
Ses héritiers étaient donc en premier et par ordre d’importance:  l’état qui dans ce cas récupère la plus grande partie de l’argent, ses frères et soeurs et pour ceux qui étaient décédés, leurs enfants. Naturellement, je fus mise au courant du décès et mon père me confirma qu’il me donnerait une somme d’argent mais il ne savait pas quand ni combien. Je vous passe  les détails sordides de la succession dont mon père s’occupa. Mais le résultat fut qu’à la fin, ils étaient tous fâchés. Ma cousine toujours la même richissime  trouva le moyen de voler une somme d’argent à son cousin germain qui la devait soi-disant à son père qui n’avait jamais pu la récupérer, somme dont mon père était responsable envers son neveu puisqu’il gérait la succession. Chacun se mêla de l’histoire, prit parti pour l’un ou l’autre et les conséquences furent lamentables.    
De mon côté, j’attendais le moment où je recevrais l’argent promis que mon père paierait en lieu et place de son fils. 
Je pensais avoir là une opportunité de créer quelque chose or Catherine avait son livre à réimprimer et d’autres qui n’attendaient quà être édités.


LA MAISON D'ÉDITION 

Catherine était à bout, à bout de tout. Elle n’avait pas payé son loyer depuis deux mois et était décidée à en finir. Dégoûtée, plus rien ne la retenait sur cette planète. Elle avait été trahie de tous côtés et la pire trahison avait celle de son "ange" et de "dieu" à qui elle avait dédié sa vie. Je ne savais plus quoi faire et ne pouvais que lui donner raison même si je prenais chaque jour conscience qu’elle était ma seule amie et que je tenais à elle. Elle était la seule personne jamais rencontrée en qui je pouvais avoir une totale confiance, la seule avec qui je pouvais être moi-même et partager ce qui était important pour moi.
Elle m’apportait ce que je n’avais jamais connu dans mon propre environnement familial: la droiture, la franchise, la sincérité, l’honnêteté, l’intégrité, l'authenticité, la profondeur, l’amitié, finalement toutes les valeurs humaines telles que je les conçois. Alors que j’étais née et avais toujours vécu dans une famille où le mensonge, la duplicité, la manipulation, l’intrigue, l’escroquerie, le vol régnent en maîtres.   
J’étais vraiment déprimée de la voir dans cet état d’autant plus que je l’avais connue autrement. Or, elle en était réduite à n’avoir même plus de quoi vivre.

Son guide, je l’appellerai comme cela désormais, car le nom d’ange duquel il s’était auto-baptisé à l’image de tous ces "channels" du new-age était une fraude, donc il nous souffla l’idée de monter une maison d’édition avec l’argent que j’allais toucher de mes parents. 
Bien que l’idée fut bonne, je ne voulais pas, je ne le sentais pas du tout. Et puis, lorsque je voyais où nous en étions après avoir suivi ses conseils, je n’étais pas chaude du tout même s’il rétorquait inlassablement que "tout était de notre faute". Une jour, c’était la faute du karma, le lendemain c’était parce que j’avais des croyances cochonnées et que j’avais besoin de me purifier, enfin c’était toujours de notre faute à l’une ou à l’autre !! 
C’est vrai qu’arriva un moment où son outil favori qu’était la culpabilisation avec ses arguments pitoyables ne passèrent plus du tout.
J’étais tout à fait consciente des erreurs que j’avais faites. Il n’était pas question pour moi de les nier, bien au contraire et si d’ailleurs notre relation en était là avec Catherine, c’est que nous avions toujours eu l’une envers l’autre une grande franchise et notamment sur les sujets douloureux.
J’étais donc bien au fait de mes erreurs et errances et assez culpabilisée à leur sujet mais j’étais aussi tout à fait consciente que nous avions affaire depuis notre rencontre à une série de malchances qui paraissaient trop récurrentes et systématiques pour n’être pas douteuses.
Enfin la seule chose qui comptait était Catherine et que voulait Catherine ? En finir. Que peut-on faire lorsque une personne veut mettre fin à ses jours ? Pas grand chose finalement. Après des heures discussion au téléphone, elle accepta que je vienne la voir en Corse. Je ne l’avais pas revue depuis des mois. Nous fûmes à nouveau très heureuses de nous retrouver.
Nous profitâmes de ce moment pour découvrir un peu la Corse, histoire de se changer les idées et de parler.

Je lui proposais de réimprimer son livre et de publier les nouveaux. Finalement, je me décidais donc à créer cette maison d’édition. Je rentrais sur le continent et filais voir mes parents. Mon père m’avait annoncé qu’il aurait une partie de l’argent fin d’année au plus tard. Je lui dis que je souhaitais procéder à la création les tout premiers jours de janvier mais il savait que j’avais besoin d’au moins cinq mille euros pour la constitution du capital et toutes les formalités. 
Je dus attendre la fin du mois de janvier pour qu’il me donne cet acompte sur la somme totale puisqu’il m’avait dit qu’il me donnerait cent mille euros, la somme que me devait mon frère.
Aussitôt en possession de ces cinq mille euros, je créais la société pour un début d’exploitation au printemps.  
Catherine et moi avions décidé de nous installer l’une près de l’autre afin de pouvoir travailler ensemble. Elle se rapatria  d’abord chez moi afin que l’on décide où on allait.
Simultanément, je dis à mon père que je devais m’organiser et que j’avais donc besoin de savoir à quelle date, il me donnerait le solde ! 
Il ne savait pas.
Moi, je savais par une des mes cousines, qu’elle avait déjà  touché plusieurs centaines de milliers d’euros qui ne représentaient qu’une partie.
Mon père qui était en ligne directe par rapport à mes cousins qui devaient en plus se partager leur part entre frères et soeurs, avait donc nécessairement touché une somme beaucoup plus importante.
Et mes cousins menaient déjà grand train.          
J’insistais. Il me remit six chèques postdatés, donc à encaissement différé pour un montant de quarante huit mille euros.
Je fus très surprise et lui en fit la remarque.
- "Comment se fait-il que tu me donnes des chèques postdatés alors que tu sais très bien que ce n’est pas légal. C’est toi même qui me l’a appris au magasin de ne jamais accepter un chèque postdaté, jamais."     
- "Je te les remets parce que tu insistes, c’est donc pour te tranquilliser mais pour l’instant, je n’ai pas l’argent et ces chèques seraient sans provision si tu les mettais à l’encaissement. J’ai donc daté chacun d’eux pour que tu les remettes en banque à la date notée. C’est à prendre ou à laisser".
Comme à chaque fois que je prenais mon père en faute, il me remit vertement à ma place.
J’avais à nouveau quatre ans. 
Je devais donc attendre comme une petite fille bien sage la date pour encaisser chaque chèque.
Un argent qui finalement m’appartenait que je mis plusieurs mois à récupérer, jusqu’à début novembre enfin pour ces fameux quarante huit mille euros puisque je ne vis jamais la couleur du reste promis, à savoir quarante sept mille euros !   

Je continuais toutes mes démarches pendant que Catherine peaufinait la nouvelle édition de son livre. Elle profitait de cette réimpression pour revoir et augmenter le texte.
Je cherchais de mon côté un imprimeur quand finalement nous décidâmes de demander un devis à celui qui avait imprimé le livre la première fois.
Le devis était correct pour un livre tout en couleurs, j’en demandais également pour les deux romans et nous fîmes affaire. C’était une imprimerie faisant partie à l’époque d’un grand groupe européen.
Les impressions étaient prévues pour mars avec une livraison début avril et mai. Je démarchais le diffuseur/distributeur de la première édition mais il ne fut pas intéressé par la nouvelle édition et rajouta:
- "Je n’ai jamais compris pourquoi l’éditeur n’a pas réimprimé ce livre. Ce fut une excellente vente dès le départ. Le second mois, nous n’en avions presque plus et je lui demandai de refaire un tirage. Ce n’est pas si courant qu’un livre se vende aussi bien dès sa sortie surtout lorsqu’il y a eu peu de publicité. Je peux vous dire que dans ces cas rares, on fait en sorte de ne pas tomber en rupture."
Ce distributeur était spécialisé dans les ouvrages "nouvel-âge." Il diffusait et distribuait tous les éditeurs québécois, et tout ce qui se publiait dans ce domaine en langue française.
Le livre avait bien marché, ce que nous savions déjà et j’étais donc très confiante pour la seconde édition.    

Tout bien considéré, nous décidâmes de faire la distribution nous-mêmes. Nous préférions en vendre moins mais garder le contrôle sur la distribution d’autant que faire diffuser et distribuer un ouvrage coûte entre 58 et 62% du prix du livre hors taxes en plus d’être en bout de chaîne pour le paiement puisque tout le monde se sert avant. L’éditeur est payé  plusieurs mois plus tard, quant à l’auteur, il touche en moyenne 10% du prix du livre entre six et douze mois plus tard sans parler des retours qui sont défalqués à l’éditeur et à l’auteur. 
En effet, il existe dans le milieu du livre, un droit de retour des ouvrages invendus, quelqu’en soit leur état et ce pendant douze mois ! C’était bien la première fois que je voyais une chose pareille. Un tel système n’est valable que si l’on a une grosse diffusion et distribution, et pour avoir cela, il faut être  un éditeur "introduit",  endogame, appartenant au cercle très fermé de l’édition française qui se prend pour l’élite de la nation alors qu’elle n’est qu’un piètre représentant de la Culture Française et que son arrière boutique est loin d'être reluisante.

Je créais un site et décidais de démarcher les gros libraires de France comme les Fnac, de m’inscrire sur Amazon et autres. Un budget publicité et communication était prévu.

J’étais certaine que les livres marcheraient. Catherine est très talentueuse. Elle possède une culture importante en plus d’une réelle connaissance, un style puissant et imagé qui rend ses livres captivants.
Le livre, aujourd’hui, est devenu un produit commercial comme un autre. Il a perdu son aura naturelle et pour beaucoup de son intérêt. Sa vocation naturelle à délivrer un message, une information pour faire évoluer la société a disparu.
Désormais, c’est l’éditeur qui décide des sujets porteurs et en conséquence des ouvrages qui doivent être écrits.
Ce n’était pas notre choix du tout.
Bref, les livres arrivèrent comme prévu, les premiers en avril, les suivants en mai.
Les commandes furent livrées mais les ventes ne suivaient pas. Ça n’accrochait pas. Même la réédition du premier livre ne marchait pas. Je continuais à faire de la publicité, je me débrouillais à avoir des articles rédactionnels mais ça ne donnait rien.           
J’avais beaucoup de difficultés à gérer ce démarrage d’autant que je ne pouvais disposer que d’une petite somme à chaque fois, étant obligée d’attendre la date d’encaissement des chèques. Cette façon de faire plomba l’entreprise dès le départ. Je n’agissais que par à- coup, ce qui est catastrophique comme fonctionnement en général et en particulier pour une entreprise.     
Vu comment les choses se passaient avec mon père, je choisis de me rapprocher géographiquement de mes parents et revins donc à mon point de départ.
Un jour où j’allais remettre un chèque à ma banque, la même que la leur, la jeune femme du guichet à qui je demandais mon solde de compte me donna par inadvertance le solde du leur. Et là je constatais encore une fois qu’il mentait puisque la somme au crédit de son compte comportait six chiffres... alors que j’avais encore trois chèques en attente !! 

J’étais très en colère. Encore, il se moquait de moi et encore l’intention était manifeste. Si ce n’avait pas été le cas, il aurait pu me dire :
- "Tiens, j’ai touché l'argent plus tôt que prévu, tu peux donc remettre tous les chèques".
Mais non pas du tout. J’avais bien fait de revenir parce que je n’étais pas au bout de mes surprises.
Rien de tel que d’être proches des gens pour découvrir leurs manigances.
Nous avions eu l’opportunité de trouver, en location, une grande maison avec trois niveaux, ce qui nous permettait d’avoir un étage chacune, un niveau commun pour la cuisine, la salle de séjour etc.
Ma mère avait été impatiente de connaître Catherine dont elle avait lu les livres et était emballée !!!!


LA RENCONTRE

Catherine, elle, ne voulait pas voir personne, et surtout pas mes parents. Mais encore une fois je ne l’écoutais pas. J’allais chercher des petits gâteaux et les invitais à prendre le café. La maison était une bâtisse ancienne de caractère, en pierre de taille,  qui n’avait pas été refaite depuis longtemps mis à part les peintures et autres éléments de décoration. 
La rencontre fut polie. Mes parents voulurent visiter, ce qu’ils firent sauf la partie réservée à Catherine. Elle ne voulait personne chez elle, ni mes parents, ni personne de ma famille d’ailleurs. Ils trouvèrent la maison bien sauf la salle de bains qui déplut particulièrement à mon père.
Je n’eus jamais aucun commentaire sur Catherine de leur part, ce qui était très mauvais signe mais ce qui l’était plus encore, fut que le lendemain de leur visite, le sol de la salle de bains s’effondra, sans aucune raison, sous le poids de la baignoire et provoqua un trou dans le plafond de la cuisine qui était juste au dessous. La salle de bains et la cuisine devinrent inutilisables. La propriétaire entreprit quelques rafistolages afin que nous puissions nous laver et nous préparer à manger mais la vie dans cette maison devint  un cauchemar. D’autant que le plancher en se défonçant libéra des souris. C’est ainsi que j’appris que la ville était infestée de souris avec une mairie fière comme un coq qui s’occupait de tout sauf d’assainir son territoire malgré des impôts locaux prohibitifs. Bref, nous venions d'arriver et il nous restait plus qu’à partir.

Mais ce n’est pas tout.
L’étage où Catherine vivait était un loft, accessible grâce à un escalier raide qui pouvait se révéler dangereux. Dans les semaines qui suivirent cette visite, elle fit deux chutes dans cet escalier. La seconde fois, je crus au pire alors que c’est une femme en pleine santé, mince et sportive.
Ça commençait à faire beaucoup de catastrophes.
Et elle me dit :
- "Tu sais j’ai un mauvais pressentiment. Si je reste là, je finirais sur une chaise roulante."
Je ne répondis rien car je voyais bien ce qui se passait, je paniquais et pris des dispositions. 
                                                       
Entre temps, mes parents continuaient leur vie tranquillement. Ma mère allait voir régulièrement ma grand-mère qui était en maison de retraite, atteinte de la maladie d’Alzheimer. Je ne l'avais pas vue depuis des années et je décidais de l’y conduire.
C’était l’occasion puisqu’elle se plaignait tout le temps d’avoir à payer le taxi aller et retour, la maison de retraite étant en dehors de la ville.
Mes parents n’avaient en effet plus de voiture depuis que mon père avait failli tuer par deux fois des piétons.
Donc je l'accompagnais et découvris ma grand-mère dans un état catastrophique. La pauvre femme était l’ombre d’elle-même, édentée, mal entretenue, enfin l’horreur totale. En plus, elle ne reconnaissait personne. Epouvantable. 
- "Quelle société pourrie qui ne garde les gens en vie que pour leur prendre du fric. C’est horrible de maintenir en vie des êtres dans un tel état" je pensais.
Le pire était qu’elle hurlait comme si elle avait peur de quelque chose.
Je dis à ma mère :
- "Comment tu peux laisser ta mère ici dans cet état ?"
- "Tu sais combien coûte cette maison de retraite, plus de deux mille euros par mois."
- "On s’en fiche. Regarde dans quel état elle est, combien elle souffre."
- "Les docteurs disent qu’elle ne sent rien, qu’elle ne souffre pas."
-"C’est n’importe quoi. Bien sûr qu’elle souffre, ça se voit à l’oeil nu de la manière dont elle crie et dont elle hurle. Elle paraît être effrayée par quelque chose. Regarde son regard, il est terrorisé."
Je m’approchais d’elle, lui pris les mains que je caressais.
Elle se calma. Ma grand -mère avait toujours été une femme sensible ayant besoin de démonstration d’affection. Elle devait se sentir abandonnée de tous puisque plus personne ne venait la voir sauf sa fille, et seulement tous les deux mois environ.
- "Ma soeur devait venir, je vais lui demander d’avancer son voyage et nous irons voir le médecin" me dit enfin ma mère.
Ma tante arriva, trouva sa mère dans un état déplorable et nous allâmes voir le médecin qui nous dit que tout allait bien.    
Je n'en croyais pas mes oreilles. Ma mère qui se sentait forte accompagnée de sa soeur et de sa fille commença à faire une crise, à pleurer et gesticuler comme cela faisait longtemps que je ne l’avais pas vue faire une telle comédie. Elle versait des larmes de crocodile tout en disant au médecin qu’il était inhumain de la laisser dans cet état.
Le médecin fort mécontent, lui rappela tout de même, qu’un mois auparavant sa mère avait eu un problème cardiaque qui avait nécessité une hospitalisation et qu'elle n’avait pas même daigné se déplacer.
J’avais vraiment l’impression que ma grand-mère faisait partie de ces personnes qu’on maintient en vie pour quelque obscure motif et cet endroit ressemblait plus à un mouroir qu’à une maison de retraite.    
Venir la voir n’était pas une partie de plaisir mais ce n’était non plus une raison pour la laisser des semaines sans aucune visite. Je dis à ma tante et ma mère que ce serait bien qu’elles lui parlent un peu, qu’elles la rassurent. Ma tante, une femme de soixante quatre ans qui se comportait comme une gamine, paniqua à l’idée de parler à sa mère dans cet état, quant à ma mère: 
- "Je ne sais pas quoi lui dire."
Oui, c’est sûr, là on était pas au salon de thé à faire la belle tout en médisant sur tout le monde.  
Je pris quelques instants pour m’occuper de ma grand-mère, l’embrasser, la cajoler, la rassurer.
Deux jours plus tard, elle décédait. Et ma mère dit à mon père devant moi.
- "Tu vois chéri, on a bien fait d’attendre pour payer."
Cela faisait maintenant plusieurs mois, qu’ils payaient la maison de retraite en retard dès fois que ....Et ce mois-ci, elle ne serait pas payée. Et pourtant l’argent qui servait  aux paiements était le produit de la vente de la maison de mes grand-parents. Cet argent ne sortait donc pas de leur poche.

Ce fut un nouveau rabbin que je ne connaissais pas qui fit les prières au cimetière. Ma mère commença à dire que ce n’était pas ce qu’elle avait demandé. Elle se disputa avec le rabbin en plein cimetière mais il finit par céder car il avait tort. Elle avait précisé dès le départ qu’elle voulait que ma grand-mère soit enterrée selon notre rite et il avait accepté devant témoins. Un mois, plus tard le nouveau et fringuant Grand Rabbin puisqu’il avait été nommé ainsi, fut mis en garde à vue pour violences conjugales. Sa pauvre épouse devait avoir bien du courage car elle se fit traiter de tous les noms par le Grand Rabbinat de France qui lui reprocha d’avoir porté plainte et de n’avoir pas été capable de régler ses affaires en famille.
C’était le premier épisode de la série de découvertes que j’allais faire sur les comportements abjects des rabbins.


QUAND LA MALCHANCE NOUS TIENT A CE POINT ...

Il fallait que nous organisions notre déménagement de cette maison. Mes histoires d’argent n’étaient encore pas terminées avec la famille. Mon père me devait le solde de la somme sur lequel il s’était engagé. Tout l’automne, je le pressais afin qu’on en finisse. J’avais des manuscrits prêts pour l’impression mais j’avais besoin de visibilité financière. Je naviguais à vue  depuis le départ. Je ne pouvais rien planifier ni organiser, surtout que j’avais de très petites entrées d’argent par les ventes.
Un soir alors qu’ils rentraient de vacances, je décidais de confronter mon père pour savoir ce qu’il en était. Alors que je lui demandais "quand" il allait me donner le solde qui s’élevait quand même à quarante sept mille euros.
Il me dit :
- "Tu n’auras plus rien. C’est terminé, je ne veux plus investir dans cette société. Je n’y crois pas, de toute façon tu n'es pas à la hauteur. C'est terminé et ce n’est  pas le peine de m’en reparler. "
Je réagis très violemment. Et lui aussi.
Il me traita de tous les noms, me mit plus bas que terre, m’injuria. Je ne me souviens pas de tous les mots exacts tellement ce fut violent mais ceux qui suivirent me marquèrent suffisamment au fer rouge pour que je m’en souvienne mot pour mot.
- "Tu rêves ma pauvre fille, tu ne réussiras jamais. Jamais, tu entends, jamais."
Il me dit ça avec une telle puissance, avec une telle haine que j’en restais bouche-bée l’espace d’un instant.
Je repris aussitôt ma respiration et lui rétorquai :
- Vous feriez bien de vous poser quelques questions en tant que parents vu l’état de vos enfants: l’un qui souffre d’une maladie chronique reconnue pour être une somatisation depuis plus de vingt cinq ans, célibataire sans enfant que vous entretenez et l’autre à qui vous n’accordez pas une once de liberté et surtout pas celle d'avoir ses propres idées. Quant à votre petite-fille, la seule que vous ayez, elle ne veut même plus vous voir, tellement elle est écoeurée par vos comportements.
Ça devrait quand même vous interpeller, mais non pas du tout. A croire que vous n’avez ni coeur ni conscience.Vous n'aimez que détruire ! Regardez autour de vous. 
Cette famille est malade. Ta soeur a réussi à faire enfermer sa fille, ma cousine, qui passe désormais sa vie en cure de sommeil quant à son fils, encore vieux garçon, il mange avec papa et maman tous les midis que dieu fait à plus de cinquante ans, porte le pull et l’écharpe que sa mère lui conseille et je me demande même si à son âge, il a déjà fait l’amour avec qui que ce soit d’ailleurs.
Tandis que je continuais ma diatribe, ma mère s’en mêla. 
- "Là, tu vas trop loin. Tu manques de respect à ton père".
- " Je respecte les gens qui me respectent et ce n’est pas votre cas."
Je partis en claquant la porte.
Je rentrais à la maison et racontais l’histoire à Catherine qui me dit :
- "Ça c’est depuis qu’ils m’ont vue, je t’avais dit qu’il ne fallait pas qu’ils me voient."  
- "Comment ça, c’est depuis qu’ils t’ont vue ? Même si tu leur as déplu, ce n’est pas une raison pour dire des choses aussi horribles, non ? " 
- "Tu sais plus je vois ce qu’il se passe, plus je crois qu’on est pas là où il faut."
- "Comment ça?"
- "Je suis sûre que La Lumière n’est pas là où on nous dit qu’elle est."
- "Oui bon mais ça change quoi pour nous, ça ?"
- "Je ne sais pas encore mais je finirai par trouver. Tu te souviens lorsque j’étais déprimée en Corse, un jour je t’ai dit que j’ai failli appeler cette fameuse femme qui se prétend luciférienne et mon ange, ce pourri, m’en a dissuadé me disant "avec eux, c’est donnant-donnant, ils te demanderont quelque chose en retour".
Ça fait un moment que je trouve qu’il y a beaucoup de choses qui ne collent pas. En fait si tu regardes bien, "là-haut" ils ne nous ont jamais aidées pour rien. C’est toi qui t’es toujours débrouillée pour l’argent, pour que l’on tienne, mis à part l’argent de la maison d’édition et quand on voit ce qui se passe,  c'est vraiment à se poser de sérieuses questions. On dirait que tout est fait pour qu'on aille dans le mur. Et pour la maison d’édition, c'est flagrant. Je suis rentrée pour être publiée sur plusieurs livres et regarde le résultat. Je sentais qu’il ne fallait pas que je parte du Royaume-Uni, je sentais que c’était une grosse erreur. Si seulement je m’étais écoutée depuis le début, je n’en serais pas là."
- "Oui bien sûr je me souviens. Tu sais, moi je ne sais plus quoi penser mais ce que je vois c’est que c’est de pire en pire. Et ça va bien au-delà des erreurs que nous avons faites même si elles sont légion. 
Je n’arrive pas à comprendre le fonctionnement de ces gens, il n’y a rien à faire. En plus ce qui est curieux, c’est qu’à chaque fois que je fais un semblant de stratégie pour obtenir ce dont j’ai besoin, c’est encore pire. On dirait qu’ils le sentent.
Tu te rends compte que ma mère m’a quand même dit:
- "Heureusement que je t’ai vue sortir de mon ventre car sinon, je ne croirais pas que tu es ma fille."
-"Et toi ma mère, je lui ai répondu."
C'est vrai que lorsque j'étais petite, combien de fois, je leur ai assené : "vous êtes pas mes vrais parents " et pourtant physiquement je ressemble à ma mère !

Ce qui se passe là atteint des summums, c’est ahurissant. Tant que j’étais à l’intérieur du clan, que j’en faisais partie, c’était tenable, leur malveillance à mon égard était comme circonscrite parce qu’il fallait faire illusion, il fallait que rien ne soit visible de l’extérieur et ne leur retombe dessus. Jamais aucune preuve contre eux. Aussi matériellement j’avais ce dont j’avais besoin même si j’ai  toujours remarqué que je ne gardais jamais l’argent, à peine entré, il ressortait. Mais tout était toujours de ma faute pour tout, jamais la leur. Eux sont parfaits, tandis que moi je suis celle qui a tous les défauts, qui suis "spéciale", qui n’apprécie rien, qui a de drôles d’idées."
Tu te souviens quand mon frère m’ a traitée d’E.T.
- «Oh oui je m’en souviens, cela m’a assez marqué:
‘‘E.T part en Ecosse. Je ne lui donne pas six mois’’.»
- "C’est un plaisir de voir combien je suis soutenue dans cette famille et ça depuis toujours mais là depuis quelques années, ça bat tous les records. A part toi, je ne sais pas ce que veut dire être épaulée, être aidée. Je ne sais pas ce que veut dire être protégée. On dirait qu'au contraire, ils cherchent à épuiser mon énergie et ma force.
Combien de fois, ils m'ont dit que j'avais "beaucoup d'énergie et de force de caractère". C'est vrai que je suis solide mais je commence à fatiguer surtout que je ne comprends pas cet acharnement contre moi. Là, on vient d’atteindre l'apothéose en matière de toxicité. 
Bon enfin maintenant, il va falloir s’organiser avec cette maison et le reste."

L’urgence était Catherine. Je ne voulais pas qu’elle se retrouve paralysée aussi je me débrouillais à lui trouver une petite location dans la région et elle déménagea très vite dans une petite maison.    
Quant à moi, je cherchais aussi dans les environs sans rien trouver jusqu’à ce que l’idée saugrenue me vienne de partir dans le nord. Je partais en laissant à nouveau Catherine.

Je m’installais donc dans le nord. Ou que j’aille, toujours le même scénario qui se répète à l’infini, plus difficile, plus grave, plus douloureux que la fois précédente. 
Je continue à publier nos livres tant que bien que mal mais rien ne marchait jamais alors que les livres étaient de très grande qualité et je vous assure que je suis objective lorsque je dis cela.
Je persévère mais je sens bien que toute la force de vie qui m’habite habituellement commence à décliner. Depuis  que j’ai cette maison d’édition, j’ai le sentiment d’une malchance systématique et très sournoise. Tout doucement, je glisse, je m’enfonce. Encore une fois, je prends conscience que j’ai laissé Catherine derrière moi.
Or cette amie hors du commun ne m’en veut pas d’être partie à 900 kilomètres! 

Et surtout je réalise que non seulement tout a été fait pour que l'on se plante mais surtout pour que l'on s'entretue.
A présent tout devenait clair!
Le but était que l'on s'auto-détruise mutuellement. De plus le gros avantage de cette stratégie est qu'elle est invisible puisque ce sont les personnes impliquées qui portent la responsabilité de leur situation aux yeux des autres.      
Eh bien, je commençais tout juste à comprendre !! 

Catherine avait comme exutoire l’écriture aussi elle était en train d’écrire un nouveau livre. Elle l’avait commencé lorsque nous habitions ensemble dans la maison mais elle n’avait pas voulu que je le lise avant qu’il soit terminé. Et c’est quelque temps après mon arrivée dans le nord qu’elle me l’envoya.

En le lisant, je reçus comme une décharge électrique. C’était bourré de talent mais il y avait là, romancé, sa vision et sa compréhension de ce que nous vivions. Je savais que ce qu’elle venait d’écrire était important mais j’étais loin de m’imaginer à quel point.
Je l’appelais pour lui dire que j’étais emballée et qu’il fallait en imprimer quelques uns même si c’était un tout petit tirage.  Comme il était le quatrième tome d’une série commencée en 2001, en même temps que notre aventure, nous allions en profiter pour refaire un tirage des trois premiers avec des couvertures différentes.   
Je me décidais à demander un devis à l’imprimeur toujours le même et à descendre pour assister à l’impression des couvertures comme je le faisais habituellement. 

Les livres étaient prévus pour livraison début novembre. A peine réceptionnés, j’envoyais des exemplaires à la Bibliothèque Nationale et aux différents organismes afin que la parution soit officialisée.
Je fis toutes mes créations de produits comme d’habitude sur les bases de données des sites mais là j’en rajoutai un: PriceMinister. Les livres n’existant pas dans leur base de données, ce qui est normal , je créais les fiches correspondantes en attendant qu’ils les valident.
Le lendemain matin, en prenant mon café, je vis que les fiches étaient validées donc visibles sur le site. Mais quel ne fut pas mon étonnement lorsque je vis qu’ils étaient déjà en vente chez un autre vendeur, un particulier par dessus le marché.
Il était tout à fait impossible que quiconque soit en possession de ces livres pour la simple et bonne raison, que la totalité du stock que je venais de recevoir était encore  en ma possession,  excepté  les exemplaires obligatoires cités plus haut.
Je vérifiai une, deux, trois fois pour être bien sûre de voir clair et je fis des captures d’écran. J’envoyai immédiatement  un mail à la responsable livre du site qui me répondit :
- "Ces annonces sont mises en vente par un particulier qui manifestement s’est d’une manière ou d’une autre procuré  vos ouvrages, service de presse ou autre..."
Je lui expédie un nouveau mail:
- "C’est impossible. Nous n’avons pas de diffuseur ni distributeur et ne donnons aucun service de presse.»
Pas de réponse.
J’appelle la BNF et les autres organismes officiels afin de vérifier auprès d’eux qu’ils ont bien reçu les livres.
Non seulement, ils me répondent dans l’affirmative mais me précisent que les livres reçus ne peuvent ressortir et qu’ils sont archivés.      

Je file directement au commissariat porter plainte mais je dois prendre rendez-vous. Je reviens l’après-midi même pour faire enregistrer ma plainte. En rentrant à mon bureau, je retourne sur PriceMinister et là je découvre un second vendeur, un autre particulier.
J’appelle Catherine et lui raconte mes découvertes. Cela ne peut venir que de l’imprimeur. 
Je demande à ma fille de procéder à des achats de livres chez chacun des vendeurs pour avoir leur adresse.
Je fais également un courrier au Procureur de la République pour le second vendeur tout en surveillant ce qui se passe dans leurs boutiques respectives. Je constate qu’ils ont des arrivages quotidiens de livres "comme neuf" noté "neuf" en commentaire. Plutôt étonnant pour des particuliers d’autant que tous les livres viennent de paraître. Chez PriceMinister vous ne pouvez vendre un "produit neuf" que si vous êtes un professionnel enregistré comme tel. Etant donné que ce n’est pas leur cas, ils ne peuvent qu’utiliser "comme neuf" qui décrit le statut juridique du livre = un livre d’occasion dans un état "comme neuf". Ils précisent tout de même dans la partie commentaire "livre neuf" ou "livre neuf jamais ouvert" afin que l’acheteur potentiel sache que ce n’est pas un livre d’occasion mais bien un livre neuf et qu’il s’apprête donc à faire une affaire.
Il faut savoir que la législation sur le prix du livre est très stricte. Tout livre neuf a son prix défini par l’éditeur et légalement, il ne peut bénéficier d’une remise supérieure à 5% pendant une période de deux ans à compter de sa parution.
Tandis qu’un livre "comme neuf" signifie un livre de seconde main qui a été acheté une première fois au prix normal et peut ensuite être revendu par son propriétaire au prix qu’il décide. Ou effectivement ce peut être un livre de service de presse destiné à la promotion du livre ou encore autre chose... 
Dans le cas qui me concerne, il aurait donc fallu qu'il achète les livres et les remette en vente aussitôt.
Admettons que ce soit possible, mais quel intérêt d'acheter une saga de 4 livres au prix fort pour la remettre en vente de suite à moitié prix ? Et puis comme je l'ai dit, les livres sont encore dans mon dépôt, alors quoi ??  
Et ce qui est plus trouble, c’est que les deux vendeurs ont la saga complète plus tous les ouvrages sortant de chez le même imprimeur. Un particulier fait ce qu'il veut de ces biens, il peut effectivement acheter un livre et le revendre sans l’avoir ouvert pour x raisons. Mais s’il vient juste de paraître, qu'il a payé les quatre livres le prix fort légal, la logique voudrait qu’il tente de les vendre à quelque chose près le prix qu'il les a lui-même payés surtout s'ils sont "comme neuf" et non pas 40 ou 50% moins cher. D'autant que ces deux particuliers proposaient dans leur boutique  des dizaines pour l’un, des centaines pour l'autre, de livres "comme neufs" "neufs" à moitié prix ou presque.
Ce qui ne laisse plus beaucoup de doute sur la provenance des livres. En effet, à la réception des livres, il s'avère que les vendeurs sont voisins de l’imprimerie.


..... CE N'EST JAMAIS NATUREL
Là c'en est trop! Beaucoup trop de "malchance" tout ça.
Je pris rendez-vous chez un avocat qui me demanda de bloquer la distribution, ce que je fis.
Catherine ne trouvait pas ça naturel du tout et c'était le moins que l'on puisse dire. Nous n’étions pas loin des fêtes de Noël et elle me proposa de faire un petite expérience. Je trouvais son idée excellente et au moins, j’en aurai le coeur net.
Je devais choisir un produit commercial avec des petit prix et monter un site, vous savez ces sites que l’on fait soi-même et que l’on peut louer au mois. J’en trouvais un où il n’y avait pas de contrat avec engagement. C’était parfait. Je trouvais une marque de très jolie lingerie et très abordable en prix. Chaque produit était présenté et porté par un superbe mannequin.
L’avantage était que le site était géré par une grosse société qui nous inscrivait sur tous les moteurs de recherche; quiconque allait sur un de ses sites voyait des pubs pour les nouveaux sites à peine lancés.
Je créais un site rose et noir parfait pour ce style de produits.   La marque aussi communiquait sur ses points de vente. Ce qui fait qu’il y avait une visibilité très intéressante pour un site nouveau-né et je pouvais quantifier le nombre de passages. Eh bien, devinez quoi ?
Je ne fis pas une seule vente. Même pas une petite culotte à 5 €!
L’expérience terminée me confirma que j’avais un vrai problème qui dépassait de loin ma simple compréhension.
Les faits étaient flagrants. J’avais beau dépenser toute l’énergie possible, je n’arrivais pas au moindre résultat.

J’étais déterminée à avoir le fin mot de l'histoire. Ma vie devenait de plus misérable puisque je n’arrivais même plus à la gagner.
Il y avait un acharnement invisible contre lequel je luttais en dépensant toute mon énergie disponible mais il s’avérait que j’étais devenue totalement impuissante.
Je contactais mes parents pour leur demander  un peu d’argent, ils refusèrent car ils ne "pouvaient pas". 
Ma mère me conseilla de prendre un emploi d’auxiliaire de vie, m’expliquant que les demandes étaient de plus en plus importantes et que je trouverai un poste sans problème compte tenu de mes qualités.
Je fus très surprise de ce conseil que je trouvais révélateur.
Depuis toujours, on m’avait appris qu’un juif ne devait jamais servir, qui que ce soit,  à fortiori un goy puisque nous sommes le peuple élu !
Et là, ma mère, d’un orgueil sans borne, me recommandait de prendre un emploi d'auxiliaire de vie.    
C’était la preuve que je ne faisais plus partie du clan. Pour eux, j’étais passée de l’autre côté, à l’ennemi.
Alors que mon frère ne travaillait plus depuis déjà très longtemps et était grassement entretenu par mes parents, moi non seulement je me voyais refuser la moindre aide mais en plus, on me suggérait de devenir auxiliaire de vie.
J’y passerai le reste de mon existence mais je découvrirai la vérité.


QUELLE SALLE ENGEANCE !

Depuis le début de ma vie avec cette famille, les rapports avaient été fourbes et hypocrites, les conflits toujours latents, toujours larvés n’étaient devenus manifestes et patents qu’à cause de ma nature frondeuse, franche et imprudente qui avait eu l’avantage au fur et à mesure, de les forcer à se dévoiler, à se révéler un peu plus malveillants, un peu plus nuisibles, un peu plus pernicieux, un peu plus dangereux aussi, il faut le dire.  
J’étais donc bien décidée à trouver qui étaient ces gens qui ne se comportaient pas comme le reste du monde, qui haïssaient et méprisaient les goys, avaient des idées racistes, étaient d’une extrême intolérance et se débrouillaient toujours pour charger et traiter les autres de ce qu'ils faisaient et étaient eux-mêmes en plus de vouloir soumettre tout le monde à leurs volontés, quelqu’en soit le moyen et le prix.    

Mais l’urgence était pour moi maintenant de savoir ce qui m’avait été fait.  
Dans toute ma série de cousins et cousines, il y en avait une qui était susceptible de parler si elle savait quelque chose.
Je la rencontrais longuement. Je savais, connaissant ma mère, qu’elle ne révélerait pas grand chose des problèmes concernant ses enfants car elle n’en était pas vraiment fière mais sa belle-soeur, meilleure amie et mère de cette jeune cousine, lui aurait  répondu à la suite d’une de ses énièmes plaintes:
- " On n’attrape pas les mouches avec du vinaigre. Tu te plains de tes enfants-ci, tes enfants-ça mais s’ils se sentaient mieux reçus chez toi, ils viendraient plus souvent te voir."
Et ma mère avait répondu :
- "Mais Dana est vraiment insupportable, tu sais. Cela fait plusieurs fois que je vais voir le rabbin pour elle".

Lorsque j’appris cette nouvelle, je fus sidérée. Je savais exactement ce que signifiait "aller voir le rabbin".
La première fonction du rabbin, l'officielle, est d’enseigner, de faire appliquer la Loi juive du Talmud et la seconde, beaucoup moins officielle, est de pratiquer des rituels afin d’obtenir un résultat précis, qui revient à prononcer une bénédiction, ou proférer une malédiction.
Autrefois, ce double-rôle du rabbin était fort connu. J’avais souvent entendu mes grands-parents parler de leur pouvoir  et capacités magiques mais actuellement, personne ne parlait plus ouvertement de tout ce qui avait trait à la magie.
Dorénavant tout était désormais caché, dissimulé, masqué comme si cela avait disparu alors que paradoxalement l’édition contemporaine regorgeait de livres de magie, de livres contenant les enseignements de la kabbale, des lettres hébraïques et plus largement de toute la culture juive.

L’édition est devenue le nouveau support pour diffuser largement la religion et la culture juives dans les foyers Gentils du monde entier afin de les contaminer de ce poison qu’est le judaïsme pour eux.
Les personnes non-juives qui achètent ces livres ne se rendent pas compte, ne sont pas absolument pas conscientes qu’elles font entrer la malédiction dans leur vie ! Un poison fatal si elles ne se réveillent pas. 
Car c’est bien ce qu’est la religion juive : un maléfice pour un Gentil. Ses enseignements, sa pratique religieuse, en résumé, tout ce qui appartient à la culture juive y compris les juifs eux-mêmes sont des armes de destruction massive pour les Gentils.
Et ce glissement s’est mis en place progressivement amené de manière naturelle et très ingénieuse dans le sillage de la vague nouvel-âge.
Après s'être infiltrés petit à petit dans les sociétés goys, après les avoir corrompues pour prendre le pouvoir, les juifs ou plutot le judaisme s'infiltre désormais jusque dans les corps de ses victimes.

Combien de thérapeutes ont intégré les enseignements kabbalistiques, les lettres hébraïques et même la kabbale dans leur pratique en créant ainsi une "nouvelle méthode" !
Combien font même entrer les puissantes lettres hébraïques dans le corps de leurs clients-patients.
C’est gravissime !       
De très nombreux Gentils s’auto-envoûtent eux-mêmes pour leur plus grand malheur et le plus grand bonheur des juifs dont le rôle et l’unique mission sur Terre est de détruire les Gentils, autrement dit tous les non juifs.

J’informais aussitôt Catherine de ce que ma jeune cousine m’avait appris. Elle ne parut pas étonnée. Je réalisais à ce moment-là qu’elle avait vu et compris certaines choses en rencontrant mes parents. Elle m’expliqua qu’elle ne m’en avait pas parlé car elle ne voulait pas m’inquiéter. Mais maintenant, il fallait que je sache. Catherine est très douée dans de nombreux domaines liés à l’occulte et elle est bien sûr très intuitive, aussi je lui demandais ce qu’elle pensait qui était à faire.
- "Il faut que tu ailles voir quelqu'un pour avoir un autre avis,. Pourquoi pas celle dont je t'ai déjà parlé ?
De toute façon, moi aussi j'ai été contaminée par la même engeance !"

Je rencontrais cette personne à qui je fis un bref exposé de la situation mais uniquement sur les faits concernant la maison d’édition.  
Je voulais voir ce qu’elle allait me dire. Sa réaction immédiate fut de me dire que cela venait de ma famille.

Puis, elle prit un moment et me révéla que plusieurs charges négatives m’avaient été mises en couches successives à différentes périodes dont une très ancienne qui n’était pas de même nature. J’avais été figée, immobilisée, enfermée  dans une nasse énergétique négative.
Concernant les livres, l’énergie aussi avait été figée.    
Naturellement, le lecteur comprendra combien il est difficile d’entrer de plein pied dans des explications complexes qui relèvent de certitudes intimes et personnelles en certains concepts.
Ceci étant dit, plus vous avancerez dans la lecture, plus vous prendrez conscience qu'il n'y a de hasard en rien puisque le hasard n'existe pas!

C'est simplement et  malheureusement parce que notre perception  a été sciemment limitée que la vérité a pu nous être voilée et  remplacée par le mirage dans lequel nous sommes immergés. 
Tout ce qui compose notre société actuelle a été fabriqué de toutes pièces pour atteindre un objectif précis.
Quiconque étudie et fait ses propres recherches verra que nous vivons la fameuse maya (illusion en sanskrit).  Et une illusion qui est devenue notre  réalité parce que nous ne la remettons pas en cause ! 
Notre vie relève d'une imposture, d'une manipulation frauduleuse à un point catastrophique et inimaginable.     
Bien sûr vérité il y a, mais elle est ailleurs !

De retour chez moi, je fis un compte-rendu à Catherine et lui dis également qu’elle pouvait la joindre par téléphone comme convenu. Lorsque Catherine s’entretint à son tour avec elle,  elle semblait paniquée. Elle ne savait pas par quel bout prendre mon problème. Je n’en fus pas étonnée car je savais pertinemment que n’importe qui ne peut pas se confronter à la magie hébraïque. D’abord il faut avoir une grande connaissance et la vraie autant que possible, ensuite il faut être costaud énergétiquement et pour finir avoir la volonté, le désir de combattre cette puissante magie. Ce qui n’est pas le cas de grand monde sur Terre puisque pour commencer très peu de gens comprennent ce qui se passe, quelles sont les puissantes forces en présence qui s’opposent.
Pratiquer un acte magique peut être dangereux. Ce n’est pas quelque chose que l’on fait «pour s’amuser», «pour voir» à moins de vouloir inviter le désastre dans sa vie d’autant que le mage amateur ne sait pas avec qui il travaille puisque même les soi-disant mages pro ne le savent pas non plus.
Et puis, devenir un mage professionnel n’est pas donné à qui veut, très peu savent réellement avec qui ils travaillent, quelles sont les forces, les énergies, les entités  qu’ils invoquent puisque nous verrons un plus loin que toute la connaissance a été corrompue  et surtout travestie depuis maintenant plusieurs milliers d’années!  
Cette femme qui en avait fait sa profession ne pouvait  s’attaquer, si je puis dire, qu’à des actes de confort pour sa clientèle : plus d’argent, plus d’affaires, plus de clients, plus d’amour ou alors retirer de l’argent, de l’amour....
Le problème qui me concernait était autrement plus sérieux et elle le savait. Elle fit tout de même plusieurs tentatives mais  il y eut une séance où elle eut tellement peur qu’elle prit les jambes à son cou et je n’entendis plus jamais parler d’elle.