jeudi 7 juin 2012

Vous n'avez pas compris !!


Vous n'avez pas malheureusement pas compris que votre pouvoir était justement de regarder ailleurs, de vous occuper d'autre chose, de ne plus nourrir le système, de lui être indifférent. 
Parce que l'indifférence tue, la non implication tue et bien plus efficacement que n'importe quoi d'autre.  
C'est un combat, le plus soft du monde mais le plus agissant, le plus énergique qu'il soit.    

On ne change pas un système aussi pourri, aussi puissant, aussi verrouillé, aussi diaboliquement pervers de ses calculs, de ses fraudes en le combattant à l'intérieur, de l'intérieur. 
Il fallait faire ça avant. 
On ne combat pas un système en suivant les règles dudit système. Règles pour lesquelles il est équipé et super armé.   
NON. 
On combat un système en le laissant agoniser, en ne le nourrissant plus d'aucune manière, que ce soit par son vote avec les élections ou son argent en consommant n'importe quoi, n'importe comment . 
Vous avez entre les mains un pouvoir formidable que vous n'utilisez pas. 
Vous préfèrez suivre les règles d'un jeu imposé par la juiverie reptilienne transnationale, emplis que vous êtes d'un orgueil qui vous fait croire que c'est comme ça que vous gagnerez quelques centimètres de territoire ! 
Tandis que c'est tout le contraire. Que l'intelligence stratège aurait été de se montrer détaché,  insensible au cirque ambiant, laissant le système agoniser de lui-même!
Alors ne vous plaignez surtout pas des conséquences. 

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ICI GÎT LA FRANCE


A tout homme aimant un tant soit peu la France, à tout individu soucieux de ne pas la voir saborder sa prospérité, sa démocratie et son art de vivre, à tout dissident en guerre contre l’oligarchie financière et ses desseins mondialistes, le pathétique spectacle de ces millions de Français, mystifiés par le Théâtre de Guignol, se rendant comme des moutons bien dressés aux urnes par aller voter leur propre mise en esclavage, est un coup de massue sur la nuque.

Le résultat avait beau être connu d’avance, en cette soirée d’avril 2012, les patriotes et dissidents ont mal à la France. C’est le cœur serré de colère, d’écœurement et, reconnaissons-le, aussi de tristesse, que votre serviteur a découvert les scores des différentes marionnettes que les presstituées osèrent pendant des mois appeler candidats à l’élection présidentielle.
Cinq ans de félonies ouvertes et assumées, de grossièreté et de mépris du peuple n’ont pas empêché des Français, par paquets de millions, de voter une nouvelle fois pour l’homme qui dans l’Histoire de France compte le plus d’acte de haute trahison à son actif, ce président infâme, qui déshonora le drapeau français en le trempant dans le sang de 50 000 libyens qui, jusqu’à preuve du contraire, ne nous avaient rien fait : Nicolas Sarkozy.
Les Français, toujours par millions, semblent également croire que le Parti Socialiste est socialiste. Qu’importe que ce même parti ait crucifié la France par l’Acte Unique et le Traité de Maastricht, béliers néolibéraux. Qu’importe que Lionel Jospin se soit rallié au Pacte de stabilité alors que durant sa campagne, il l’avait dénoncé et promis de le « renégocier » (tout comme beaucoup de candidats, de Hollande à Le Pen, demandent de « renégocier »  les traités européens). Qu’importe que ce même parti ait appelé à voter Oui à la Constitution européenne. Qu’importe que Flamby, n’ait pas fait obstacle à la ratification du traité de Lisbonne par le Congrès alors qu’en tant que premier secrétaire du Parti socialiste, la chose était parfaitement en son pouvoir.
Quelle casserole manque-t-il au PS pour que le peuple comprenne qu’il est le frère jumeau de l’UMP en matière de soumission à l’oligarchie financière ? Comment expliquer un tel aveuglement, une telle obstination à croire le faux ?
8,5 % du corps électoral a trouvé moyen d’aller voter François Bayrou, le gag du siècle, celui qui propose l’ « unité nationale », soit en réalité le regroupement de tous les valets de l’oligarchie ralliés aux traités européens. Mais probablement, foudroyés et fascinés par l’irrésistible charisme du candidat centriste, apparemment digne d’un François Ier, d’un Bonaparte et d’un Robespierre, des Français, encore et toujours par paquets de millions, lui donnèrent leur voix. Clovis, Philippe Le Bel, Saint-Just, De Gaulle, ne vous retournez pas dans vos tombes, et pardonnez-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font.
Marine Le Pen a finalement obtenu près de 20 % des voix. C’est beaucoup. Emmanuel Goldstein étant une création du Parti, celui-ci a fait le score que le Parti voulait qu’il obtienne. La seule possibilité pour que le FN obtienne un meilleur résultat eut été qu’il lance des sujets inattendus par le Système, tels la collusion de l’UMPS dans le French american fondation ou la démystification de la construction européenne par la révélation de sa finalité transatlantique. Force est de constater que le FN, conscient de la stratégie de diversion que le Système attend de lui, s’est dispensé de lancer les missiles précités. Chacun en tirera les conclusions qu’il souhaite.
Mélanchon à 11,5 % ? Bravo à lui, il aura su fédérer cette race en fin de vie qu’est la bobocratie. Baroud d’honneur.
La candidate franco-norvégienne à accent allemand se ridiculise à 2 % malgré une certaine bienveillance médiatique. Tant mieux. Le spectacle des Khmers Verts au fond du trou nous évite une irritation supplémentaire.
NDA n’a pas décollé. Son hostilité de pacotille à l’UE n’a trompé personne. En bon faux dissident,  il propose une renégociation des traités européens et non leur dénonciation pure et simple. Il n’a pas compris qu’il est impératif pour la survie de la France que le droit de l’Union européenne ne s’applique plus. De même n’a-t-il pas compris que le retour à des crédits de la Banque de France à taux 0 ne doit pas servir à rembourser la dette, mais uniquement à financer les déficits futurs. La problème de la dette ne se règlera que par une banqueroute partielle, banqueroute d’autant plus légitime que la dette, elle, compte tenu de la façon dont elle a été mise en place, est absolument illégitime. NDA ne méritait pas mieux que 1,8 %.
Cheminade ? Le Système lui a donné ses 500 signatures pour décrédibiliser la critique de l’oligarchie financière. Indéniablement, Cheminade dit beaucoup de choses justes et pertinentes mais un traitement médiatique malhonnête et il faut le dire, certaines maladresses programmatiques aux consonances new-age ont achevées de le desservir, et sa cause avec.
Ne parlons pas des trotsko-ringards, ils ne servent à rien.
La seule branche à laquelle s’accrocher est l’abstention…mais ne nous mentons pas à moins de 20 %, celle-ci est encore beaucoup trop faible pour changer quoi que ce soit.
Le message de l’abstention est absolument inaudible aux générations les plus âgées. Pour elles, le droit de vote est synonyme de démocratie. Regrettable mais explicable d’un point de vue historique. En revanche, pour un jeune, première victime de la crise et de la mondialisation néolibérale, informé par internet, conscient de l’artificialité du Théâtre de Guignol et non encore victime de l’ « habitus » du droit de vote,  il est absolument honteux de se rendre à l’urinoir (autre nom de l’isoloir).
Les Français, donc, ont voté. Ils s’entêtent à croire qu’il y a quelque chose à attendre de cette classe politique pourrie, misérable, répugnante et indigne. Simone Weil disait de la France de l’Entre-deux-guerres qu’elle avait haï la guerre qui l’avait empêché de dormir et qu’une fois la défaite consommée, elle s’était donnée à Pétain pour pouvoir continuer de dormir avec un semblant de sécurité. Une réflexion analogue est parfaitement transposable à la situation actuelle : les Français se donnent à l’UMPS pour continuer à se voiler la face sur la vague déferlante que le futur vainqueur ne manquera pas de lancer sur ordre de l’oligarchie financière.
Le peuple français n’a pas voulu comprendre la tragédie dans laquelle il s’enlise. Il aurait pu pourtant, en usant de bon sens et de raison élémentaire, mais il s’y est refusé, tétanisé à l’idée de déroger aux convenances du politiquement correct. Soit. Puisqu’il n’a pas voulu comprendre par lui-même, alors l’Histoire se chargera de lui ouvrir les yeux de force en le dépucelant par la souffrance. Le malheur réussira là où la raison a échoué. La simple poursuite de l’application du droit européen dans un premier temps, puis les plans d’austérité inévitables qu’imposeront le maintien dans l’Union européenne dans un second temps, auront raison des dernières illusions du peuple et alors, enfin, le changement sera possible.
Mais en attendant, et pour les cinq années à venir, le peuple français s’est condamné à ramper dans la boue. Quoiqu’on en dise, il l’aura cherché et l’aura trouvé.
Entende qui a des oreilles pour entendre.
Adrien Abauzit, pour Mecanopolis