mardi 12 juin 2012

Quand le « shopping » de Mme Assad devient un « crime contre l’humanité »


« L’UE flanque des sanctions à la femme d’Assad », pouvait-on lire à la une de plusieurs journaux après que le ministre européen des affaires étrangères eut interdit à Asma Assad, née en Grande-Bretagne, de voyager dans les États de l’Union. Il a par ailleurs ordonné le gel de ses avoirs personnels.
Le portrait sensationnel de la première dame syrienne de 36 ans, décrite comme, chic, glamour, voire sexy, avait pour but de présenter Mme Assad comme une ravissante idiote, insensible à la misère et à la violence incessante dans son pays.
Asma Al Assad 


Samantha Cameron d'une rare élégance à la british avec Michelle Obama qui admire la belle robe de l'Anglaise !!

Et Shimon Peres entre notre Carla nationale et son mari : une brochette de trois juifs aux commandes !!


Le Washington Post l’a surnommée la Marie-Antoinette de Syrie, affirmant qu’« alors que le bain de sang se poursuit, elle fait du shopping pour s’acheter des souliers de cristal ».
Les médias dominants ont employé les termes diffamatoires comme s’ils étaient d’ordre factuel. 
Or, il s’avère que le battage médiatique à propos de Mme Assad est basé sur de « précieux » courriels obtenus par le journal britannique The Guardian, révélant une prétendue correspondance privée de la famille Assad. 
Même le Guardian émet un avis de non-responsabilité quant à la véracité des courriels, transmis selon eux par les « opposants syriens ». Il y a de fortes chances que ces messages soit faux et aient été forgés par des groupes de services de renseignement, experts, à l’instar du MI6, dans la science occulte de la calomnie.
Le fait que des affaires aussi personnelles et banales que les présumées habitudes de shopping en ligne d’une femme deviennent un sujet ministériel de politique étrangère nourrit davantage les suspicions.
Née en Grande-Bretagne, Mme Assad aurait dilapidé plus de 40,000 euros sur des articles ménagers et de mode. 
À la suite des sanctions de l’UE, entrées en vigueur au cours de la fin de semaine, le ministre britannique des Affaires étrangères William Hague a déclaré : « C’est un signe de détermination de l’Union européenne dans son ensemble, afin d’accentuer la pression, la mainmise économique et diplomatique sur ce régime. »
Entre-temps, le ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé a commenté : « Nous avions un certain nombre d’indications – je suis certain que cela ne vous a pas échappé – de la façon dont Mme Assad utilise son argent. C’est sans doute ce qui nous a poussés à durcir les sanctions. » Les inquiétudes de M. Juppé quant à la probité financière sont particulièrement significatives, puisqu’en 2004 il a été condamné par un tribunal français à 18 mois d’emprisonnement avec sursis pour avoir « abusé des fonds publics ».
Lorsqu’un quotidien met l’accent sur un dossier louche de courriels, régurgité ensuite par tous et chacun dans les médias mainstream, incluant ceux dits de qualité, et que ce dossier suspect constitue le fondement de sanctions ministérielles de l’UE, alors il dégage l’odeur typique d’une opération psychologique (« psyops »).
Cela est d’autant plus perceptible si l’on considère que les gouvernements occidentaux et leurs médias serviles ont, pendant près d’un an, grossièrement déformé la réalité des violences et du conflit en Syrie, dans le but de déstabiliser l’alliance entre Damas et Téhéran. Le président Bachar Al-Assad a été continuellement accusé de « massacrer » son propre peuple. Pourtant, les preuves qui s’accumulent indiquent que les actions des forces de son gouvernement visent davantage à protéger la population civile de groupes terroristes armés et dirigés par les États-Unis, la Grande-Bretagne, la France, Israël, la Turquie et les monarchies du Golfe affiliées à Al-Qaïda.
La campagne de diabolisation du gouvernement syrien atteint désormais des sommets plutôt risibles, présentant Mme Assad comme une « insensible accro du shopping » qui doit être bannie des grandes rues de toutes les civilisations décentes et respectueuses des lois.
L’ironie de l’affaire est que ce geste dérisoire et cynique de l’Union européenne devrait en réalité s’appliquer à des criminels de guerre avérés. Il existe suffisamment de preuves pour condamner d’anciens et actuels leaders étasuniens et européens pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité relativement aux agressions militaires en Afghanistan, en Irak, en Libye et visant dorénavant l’Iran.
Des sanctions contre Michelle Obama, Samantha Cameron et Carla Bruni, basées sur des actes illégaux et criminels, ont beaucoup plus de sens.
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