mercredi 6 juin 2012

Festival de Cannes : Bernard-Henri Lévy en sélection officielle pour son film sur la Libye


Ce n'est même plus une information; le peuple élu est élu pour tout et dans tout et........quand cela ne lui suffit encore pas, il s'auto-proclame élu.....


Cannes continue (son) festival d'annonces. Plusieurs films sont effectivement rentrés dans la sélection officielle. Le dernier en date promet d'être un évènement particulier. Le Serment de Tobrouk de Bernard-Henri Lévy devrait retracer la révolution libyenne et la chute de Kadhafi. Produit par le Studio 37, filiale d'Orange, le film est composé d'images réalisées par le photographe Marc Roussel.
Interrogé par le Huffington Post, BHL a confie ses premières impressions: "Oui, bien sûr, je suis très ému. Parce que ce film marque l'aboutissement d'un combat que je mène, avec d'autres, depuis trente-cinq ans: le combat pour le devoir d'ingérence."Il souligne la portée politique de cette sélection.
"Le film montre, je crois, ce qui pourrait être fait, en Syrie par exemple, si on décidait une bonne fois de dire halte au massacre. Homs aujourd'hui, c'est Benghazi hier. Ce qu'on a fait à Benghazi, on pourrait le faire à Homs. Et que ce film soit montré là, à Cannes, permettra que cela soit dit et montré. Le Serment de Tobrouk est un film politique. Le geste de Thierry Frémaux (ndlr: directeur générale du Festival) est un geste politique."
En Syrie, les forces de Bachar al-Assad continuent de bombarder Homs et les opposants au régime. Le film devrait donc plonger dans les coulisses de la révolution libyenne et souligner le rôle joué par le philosophe dans la résolution du conflit et l'élaboration d'une médiation européenne menée par Nicolas Sarkozy et David Cameron.
En avril dernier, Der Spiegel publiait un article décrivant quelques extraits du film. Le journaliste détaillait notamment la rencontre entre Bernard-Henri Lévy et Moustafa Abdeljelil, leader des rebelles libyens. Ce premier contact noué avec les insurgés
Le philosophe-écrivain accompagné par Marc Roussel qui a tourné les images de ces voyages (six au total entre Benghazi, Tripoli et Misrata) raconte une partie de cette expérience dans La Guerre sans l’aimer (640 pages, 22 euros, Grasset) qui annonçait en sous-titre le "journal d’un écrivain au cœur du printemps libyen".
Plusieurs interventions médiatiques retracent aussi le trajet de BHL:


Sur TF1, Bernard-Henri Lévy explique en direct sur le terrain les dangers représentés par Mouammar Kadhafi, après s'être entretenu avec les membres du nouveau Conseil National de Transition, conseil indépendant créé par les insurgés à Benghazi, dans l'est de la la Libye. Il soutient que la menace la plus importante est l'aviation libyenne et craint un "véritable Viva la Muerte pétrolier".
Ce gouvernement provisoire s'est constitué à partir de rien. Malgré tout, il possède une détermination incroyable et une force de caractère. Kadhafi, c'est Ben Ali et Moubarak puissance 10."




Bernard-Henri Lévy avait aussi accompagné David Cameron et Nicolas Sarkozy lors d'une visite éclair. Il décrivait alors un "sentiment de libération" à BFMTV et comparait ce voyage "historique" du président français à celui de François Mitterrand à Sarajevo en 1992. "C'est un grand geste politique".